Si son retourné face à Anderlecht (1-3) a fait le tour du monde, Philippe Mexès s’était montré plus discret sur le plan médiatique jusqu’à ce qu’il dise tout ce qu’il pense dans un entretien accordé à l’Equipe.
« Mon but est plus beau que celui de Zlatan »
Juste après son magnifique retourné mercredi soir face à Anderlecht (1-3), toute la planète football a tenté de savoir si le but de Mexès était plus beau que celui de Zlatan Ibrahimovic, inscrit avec la Suède contre l’Angleterre (4-2). Le Français a lui donné son avis avec humour : « Pour moi, il est plus beau oui. Parce que c’est moi qui l’ai marqué ! Mais Zlatan, au-delà de son but, il y a une prestation d’ensemble, c’est son quatrième dans un match international et il le met d’un retourné acrobatique. C’est un geste magnifique et instinctif, comme le mien. Quant à savoir quel est le plus beau, c’est aux autres de juger. Beaucoup de mes coéquipiers me disent qu’il est plus beau parce qu’il y a le gardien et que je contrôle le ballon de la poitrine avant mon geste ».
Deschamps en prend pour son grade
Présent lors de l’Euro 2012, sous la direction de Laurent Blanc, Philippe Mexès n’est depuis pas revenu en équipe de France. Conscient du potentiel de la nouvelle génération, le Milanais regrette cependant les méthodes de Deschamps et lui reproche sa communication vis-à-vis de son « surpoids » : « C’est plus que maladroit. Il y avait des choses plus importantes à aborder que cela. Il aurait même pu s’abstenir de parler de moi, puisqu’il ne me convoque pas. Vraiment, il y avait d’autres choses à dire que ces bêtises, parce que ça reste des bêtises. Il n’y a rien de concret, je ne l’ai pas eu au téléphone, il ne connaît rien de ma vie et il se permet de parler de choses extra-sportives qui n’ont rien à voir avec l’équipe de France ». L’ancien Auxerrois n’évoque pas la nouvelle dynamique mais préfère revenir sur le départ de Laurent Blanc : « J’ai eu la chance de connaître Laurent Blanc, qui m’a fait confiance. Il a prouvé qu’avec lui tout allait bien. Après, il part et tu ne comprends pas trop pourquoi ». Il avoue, par la suite, que les Bleus font partie du passé mais qu'il « n’a pas tiré de trait définitif ».
L’avocat de Nasri
A l’instar du Milanais, Samir Nasri n’a pas refoulé les pelouses avec le maillot des Bleus et ce choix étonne Mexès qui prend la défense de l’ancien Marseillais : « Aujourd’hui des choix sont faits et il faut les respecter. Mais Samir (Nasri) peut se plaindre, lui. On a parlé de son comportement, mais j’ai vécu l’Euro de l’intérieur, c’est quelqu’un de respectueux et il mérite sa place. Qu’est-ce qu’il a fait de plus qu’un autre ' ». C’est donc un Mexès, sûr de ses propos, qui s’est exprimé ce dimanche dans les colonnes de l’Equipe. A 30 ans, il estime avoir tout vécu et ne se soucie plus des critiques. S’il ne « regrette rien », les récents évènements autour de l’équipe de France semble quand même lui rester en travers de la gorge…