L’Ukraine a poursuivi sa préparation par une défaite, vendredi, en Autriche (3-2). La défense d’Oleg Blokhine a affiché des largesses inquiétantes à quelques jours du début de l’Euro. Une bonne nouvelle pour les Bleus.
Les enseignements des rencontres de préparation sont toujours à prendre avec prudence à quelques jours d’une grande compétition. D’autant plus quand l’équipe concernée se trouve dans une phase d’entraînement lourde, situation actuelle de l’Ukraine. Mais le staff des Bleus a dû noter avec délectation quelques problèmes récurrents chez son futur adversaire.
Vendredi, l’Ukraine s’est inclinée en Autriche (3-2) face au talent d’Arnautovic, auteur d’un doublé, mais aussi en raison de ses deux séances d’entraînement quotidiennes. Mais la fatigue n’excuse pas toutes les faiblesses aperçues à Innsbruck. Le 4-4-2 choisi par Oleg Blokhine fragilise une défense déjà inquiétante.
Une défense centrale qui flotte Dans l’axe, Mikhalik a pris l’eau durant toute la rencontre. Constamment en retard dans ses interventions, il a été passé à de nombreuses reprises et aurait été très certainement expulsé lors d’une rencontre officielle. A gauche, Rakitski s’est montré aussi résistant qu’une porte de saloon alors que Gusev, auteur d’un doublé, a négligé son replacement défensif.
Au milieu, si Tymouschouk est un métronome, délicat d’en dire autant de son compère Nazarenko, souvent mal placé. Devant, Voronine a erré alors que Devic attend toujours des ballons à exploiter et que Shevchenko joue en grimaçant en raison d’un mal de dos récurrent. Les satisfactions viennent des ailes avec Yarmolenko et son habile pied gauche et le remuant et percutant Konoplianka. En attaque, le fantasque Milevski a réalisé une entrée intéressante.
Nouveau système pour Blokhine ? Face à autant d’inconnues défensives, Blokhine devrait tester un 4-2-3-1 mardi face à la Turquie en vue de l’Euro. Dans ce schéma, l’équipe-type se dessine ainsi : Pyatov – Gusev, Mikhalik, Hacheridi, Rakitski – Tymoschouk, Nazarenko – Yarmolenko, Milevski, Konoplianka – Vorinine ou Devic.
Un ensemble cohérent mais fragile sur ses bases et qui s’inquiète déjà avant son entrée dans la compétition le 11 juin face à la Suède (20h45).