Sélectionneur de l’Espagne entre 2004 et 2008, et à l’origine du renouveau de la Roja, Louis Aragonès ne cautionne pas toujours les choix de son successeur, Vicente Del Bosque : « Je ne comprends pas que l’Espagne joue parfois sans avant-centre de métier, explique Louis Aragonès à Ouest-France. Pour continuer à gagner, elle doit écarter certains joueurs qui ne peuvent plus être performants en sélection à cause de leur âge. Mais il faut y mettre les formes. »
« Gagner, gagner et gagner encore » Virer les anciens, c’est ce que Louis Aragonès avait fait après le Mondial 2006 : « Le 8e de finale du Mondial allemand (3-1 pour la France) fut de très haut niveau. En première période, l’Espagne avait été largement supérieure, mais avait, ensuite, manqué de maturité. On ne travaillait que depuis à peine plus d’un an. Des joueurs n’ont plus été appelés ensuite (Santiago Canizares, Michel Salgado, Raul). »
Le technicien espagnol raconte également l’un des secrets de sa méthode : un simple cri de guerre. « J’ai fait venir un psychologue au Mondial 2006 qui nous a aidés à inculquer cet esprit qui n’existait pas. J’ai fait changer le cri de guerre d’avant-match. ‘Espagne, Espagne, Espagne’ devenant ‘Gagner, gagner et gagner encore’. »