A l'image de l'OM, Mathieu Valbuena réalise un début de saison quasi-parfait. Joueur clé dans le dispositif d'Elie Baup, peut-il avoir la même influence sous la direction de Didier Deschamps en Equipe de France ?
Un début de saison au top Souvent décrié pour sa tendance à en rajouter lors des contacts, personne ne peut en remettre en question les qualités footballistiques de Petit Vélo. Sa progression fulgurante, entre la réserve de Bordeaux, Libourne et l'OM, en est une preuve. Valbuena a ensuite eu l'opportunité de briller au plus haut niveau avec les Bleus. Malgré les résultats mitigés de la sélection ces dernières années, il n'a jamais déçu avec les Bleus au point d'être étonné quand Laurent Blanc ne lui accorde aucune minute de jeu à l'Euro. Mais Valbuena n'est pas rancunier et a tout fait pour convaincre le nouveau sélectionneur : « On a toujours à prouver. En club, cela avait été difficile au début entre nous deux, il y avait eu quelques incompréhensions mais l'histoire s'était plutôt très bien terminée. Aujourd'hui, le cadre est différent. Nous sommes en équipe de France et je pense que l'on a toujours tout à prouver à son sélectionneur. Ne serait-ce qu'en raison de la concurrence qui est beaucoup plus forte qu'en club… » avait-il déclaré avant d'affronter la Finlande.
Si l'OM se retrouve en tête de la Ligue 1 pendant cette trêve internationale, Mathieu Valbuena y est pour beaucoup. Omniprésent dans la construction, son influence est indéniable. Entré en cours de jeu face à Limassol, il a complétement changé le cours du match et a permis à l'OM de surclasser la formation chypriote. Valbuena permet également à Gignac de briller à l'image du corner qu'il délivre pour l'égalisation face au PSG. Briller avec l'OM c'est bien, mais avec les Bleus, c'est une autre histoire. A l'approche du choc face à l'Espagne, Valbuena pourrait profiter de l'opposition face au Japon pour prouver qu'il peut prétendre à une place dans le onze de Didier Deschamps.
Dépendant des choix de Deschamps La présence de Petit Vélo dans le onze titulaire soulève pourtant plusieurs interrogations. Deux en particulier. Plutôt polyvalent sur le front de l'attaque, on peut se demander la position à laquelle évoluerait le Marseillais. Et cette question en amène une autre : celle de la concurrence.
Si à gauche, Franck Ribéry semble intouchable, Valbuena a un coup à jouer sur le côté droit du 4-3-3 de Deschamps. Car dans la forme du moment, le milieu de terrain olympien est sans doute le plus convaincant. En concurrence avec Jérémy Menez dont le principal atout est la vitesse et la percussion, ses chances d'évoluer face au collectif de la Roja semblent assez importantes si l'on en croit le discours de Deschamps : « Dans la réflexion, il faut limiter l'influence de certains joueurs, notamment ceux qui font tourner ballon. Dans ce contexte, nous ne pourrons pas rivaliser. Il ne faut pas contenter de défendre. Il faudra être très bon dans l'utilisation du ballon ». Une qualité que possède Valbuena. Laurent Blanc avait même envisagé de le titulariser lors du quart de finale de l'Euro : « Mathieu peut offrir une opportunité intéressante face à l’Espagne ».
L'influence de Valbuena serait plus grande au poste de n°10 mais un changement tactique en 4-4-2 avec un milieu en losange, avant un match aussi important que celui de l'Espagne, semble improbable. Pourtant, sur le papier, il n'y aurait rien d'illogique, surtout en prenant en compte l'absence de Nasri.
Avec toutes les absences qui touchent la sélection, Didier Deschamps doit trouver la meilleure formule pour concurrencer au maximum le collectif rodée de la Roja. Mathieu Valbuena pourrait être l'un de ses ingrédients.
Par Mathieu Lefevre