Didier Deschamps, l’actuel sélectionneur de l’équipe de France, évoque dans les colonnes de L’Equipe sa relation particulière avec Aimé Jacquet, le boss des Bleus lors de la Coupe du monde 1998. Deschamps était alors le capitaine. « Même si je ne suis pas resté dix ans avec lui (Jacquet, ndlr), il y a de la complicité. Il pense football, il respire football. Quand j’étais son capitaine, on avait un rapport privilégié, on s’alertait mutuellement quand quelque chose n’allait pas. Il accordait une importance essentielle aux rapports humains, à la confiance ». Avant d’ajouter : « La force d’Aimé, c’est qu’il avait une communication pour l’extérieur, et une pour l’intérieur. Nous, on savait que ce qui comptait, c’était l’intérieur. Aujourd’hui, c’est impossible, il faut fonctionner différemment. Si je dis quelque chose au groupe, je sais que l’extérieur le saura dans les cinq minutes » .
« Jamais, jamais, je ne fais référence à ma carrière devant les joueurs »
L’ex-entraîneur de l’OM poursuit, toujours sur le même ton : «D’une manière générale, je ne cherche pas à recréer quelque chose que j’ai vécu. Jamais, jamais, je ne fais référence à ma carrière devant les joueurs. Je suis différent d’Aimé, j’ai d’autres leaders, je ne cherche pas à répéter une situation. Après 1998, Aimé n’a plus été entraîneur, il a impulsé certains dossiers quand il était DTN, et je sais, surtout, qu’il avait envie de profiter d’autre chose. De toute façon, Dieu peut tout se permettre (sourires) ! »