Lorsqu'au détour d'une conversation, j'ai appris qu'Estelle Denis allait « mixer » au Murano, un grand hôtel parisien, j'ai pris mon courage à deux mains et des boules Quiès, et je me suis rendu là-bas.
Dans le dernier numéro de« So Foot », Estelle Denis nous fait part de ses goûtsmusicaux : « Je n’ai pas des goûts très branchés… J’aime la variétéfrançaise, de Reggiani à Vanessa Paradis ». Vous verrez plus tard qu’ellen’a pas menti. Mais la franchise ne paie pas toujours, la preuve, j’ai proposéà plusieurs amis de m’accompagner pour aller la voir et pas un seul n’a daignéme suivre. Sympa les potes, mais vous auriez fait quoi à leur place? Une foisdevant l’hôtel, quelques belles cylindrées parquées en double file m’invitent àgarer mon « vespave » un peu plus loin. De là où je suis, j’aperçoisla silhouette très imposante d’un videur qui grossit au fur et à mesure que jem’approche…A moins que… Oups, pardon, il y a méprise, ce n’était que PierreMénès en train de taper la discute sur le trottoir. C'était à s'y méprendre...
Ménès-Domenech : la rencontre
La personne postée àl’entrée m’accueille d’un chaleureux : «Vous êtes quivous ' » Remarquez l’usage du vouvoiement, c’est à ces petits détailsque l’on reconnaît un grand hôtel. « Comment ça qui je suis 'Pierre-Antoine Chevallier, bloggeur influent, sur le site qui l’est toutautant, le10sport.com ». Bon, ok, ça ne s’est pas tout à fait passé commeça mais je vous ferai cadeau des négociations… Une fois à l’intérieur, jereconnais beaucoup de monde mais ne connais personne, ou presque. Il est 11h,le bar de l’hôtel est bondé et Estelle Denis est « belle et bien »derrière les platines, enfin derrière ses iPods. C’est là que mon instinct dejournaliste a repris le dessus sur celui du fêtard, bien aidé il est vrai parla session Gilbert Montagné enchaîné avec…Gilbert Montagné (bis) et Stéphaniede Monaco (dédicace à Guy Lacombe). Je ne sais pas pourquoi, mais je n’aiqu’une image en tête, celle de Raymond en train d’esquisser des petits pas dedanse un peu old-school. Grossedéception, Raymond est bien là, mais pas le moindre dandinement à l’horizon.Pierre Ménès fait son entrée et je me délecte à l’avance de la poignée de mainentre les deux bonhommes : « Ca va » lui dit Pierrot.« Bien » lui répond « Ray ». À l’heure qu’il est, je croisqu’il attend encore le « et toi ' » d’usage dans ces cas-là…Voilà pour l’anecdote mais je ne pouvais repartir sans aller toucher un petitmot à notre sélectionneur préféré. Je me promets de ne pas parler football carpour lui, comme pour moi (enfin surtout pour lui), ce n’est pas le sujet qu’onmaîtrise le mieux. Mes trois vodka-tonic (*) - la note de frais ne passerajamais-, indispensables pour supporter la sentence musicale à laquelle Estelleme condamne, me donne le courage d’aller l’aborder. « Dites moi Raymond,vous partagez vraiment les mêmes goûts musicaux que votre compagne' « Pas du tout ! Je n’y suis pour rien, je dois même vous direque je ne cautionne pas du tout ! ». Alléluia, je suis pour lapremière fois d’accord avec Raymond Domenech.
(*)L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, au moins autant que celui de variété française.