Tombeur de l'Espagne ce mardi, le Maroc, qualifié pour les quarts de finale, réalise une Coupe du monde exceptionnelle. Menés par Walid Regragui, les Lions de l'Atlas font forte impression, eux qui doivent d'ailleurs une belle chandelle à Vahid Halilhodzic qui a qualifié la sélection pour ce tournoi au Qatar. Alors que l'ancien entraîneur du PSG a été remercié par le Maroc avant le Mondial, Halilhodzic s'est livré sur le sujet.
Jamais deux sans trois pour Vahid Halilhodzic. Remercié par la Côte d'Ivoire et le Japon avant de disputer la Coupe du monde 2010 et 2018, il vient de revivre le même scénario avec le Maroc. Menés par Walid Regragui, les Lions de l'Atlas rayonnent au Qatar. Mais en amont, tout le travail a donc été effectué par Halilhodzic. C'est lui qui a qualifié le Maroc pour cette Coupe du monde avant de voir son contrat être résilié en août dernier suite à des différences de points de vue avec sa Fédération.
Coupe du monde 2022 : Les notes du Maroc contre l’Espagne https://t.co/lPDDg5Jpxm pic.twitter.com/96m3b9EnUf
— le10sport (@le10sport) December 6, 2022
« Au lieu d'être au Qatar, je suis ici sous la pluie »
C'est donc de chez lui que Vahid Halilhodzic regarde le Maroc disputer cette Coupe du monde 2022. De quoi donner de gros regrets à l'entraîneur de 70 ans. En effet, dans un entretien accordé à So Foot, le natif de Jablanica a commencé par expliquer : « J'ai honte. Au lieu d'être au Qatar, je suis ici sous la pluie. Je m'étais vraiment investi dans ce projet à fond pendant trois ans et c'est encore une Coupe du monde que je vais louper. Mais bon, c'est la vie ».
« J'aurais aimé terminer ma carrière sur une Coupe du monde réussie »
Comme avec la Côte d'Ivoire et le Japon, Vahid Halilhodzic n'aura pas récolté le fruit de son travail avec le Maroc. Pourtant, son bilan était très bon comme il l'a souligné : « Jamais l'équipe du Maroc n'en a obtenu de meilleurs qu'avec moi en éliminatoires de Coupe du monde. 7 victoires, 1 match nul en ayant marqué 3 buts par match en moyenne. Ce que je n’ai pas apprécié, ce sont des campagnes de dénigrement, pour créer de l’animosité entre supporters des différents clubs, entre locaux et Marocains de l’étranger, qu’on empêcherait les locaux de jouer pour leur pays. Cette pression de la fédération durait depuis longtemps déjà. Ils voulaient que je prenne 3-4 joueurs, alors que l'équipe avait obtenu des résultats sans eux. Je n'ai pas cédé, parce que tu perds ta crédibilité quand les joueurs sentent qu’on décide pour toi ». « On est le seul staff technique du monde qui a travaillé pendant le Covid. Là, c'est sûr, je sentais qu'avec l'équipe du Maroc que j'avais construite, on pouvait faire quelque chose à la Coupe du monde. J'aurais aimé terminer ma carrière sur une Coupe du monde réussie et dire ça suffit ! », a conclu Halilhodzic, amer en voyant que l'histoire se répète une troisième fois avant une Coupe du monde.