Deuxième adversaire de l’équipe de France, le Pérou est une équipe méconnue du grand public. Cinquième du groupe AmSud, la sélection de Jefferson Farfan a de quoi surprendre. Voici le portrait de cette équipe dont les Bleus doivent se méfier.
La dernière fois que la France a croisé le chemin du Pérou, c’était en 1982, il y a 36 ans. Cette année correspond à la dernière participation des Péruviens dans une Coupe du Monde mais également à la seule rencontre entre les deux pays. Et pour le moment, le Pérou mène au score après sa victoire, 0-1 (match amical pour préparé le Mondial disputé le 28 avril 1982). Qualifiés sur le fil dans le groupe de lAmérique du Sud après un passage par les barrages (ils ont sorti la Nouvelle-Zélande sur le score de 2-0 à l'issue des deux matchs), les coéquipiers de Farfan sont 11e au classement FIFA, devant l’Angleterre (13e), l’Uruguay (17e) ou encore l’Italie (20e). Et si le Pérou dispose de tels résultats depuis plusieurs années, c’est en partie grâce au travail de son sélectionneur, Ricardo Gareca. En poste depuis le 2 mars 2015, il a conduit le Pérou sur la troisième marche du podium de la Copa America quelques mois après sa prise de fonction.
Transmissions rapides et jeu vers l’avant
Le Pérou a connu un trou d’air long de trois interminables décennies. Le glorieux passé des années 1970 semble si loin… Mais la Blanquirroja s’éveille à nouveau par l’intermédiaire de sa nouvelle génération. Entre esprit collectif et qualités individuelles, ce Pérou est dangereux. Après avoir sorti le Chili, sélection à laquelle le Pérou ressemble sur plusieurs points, Ricardo Gareca s’appuie sur des principes de jeu aussi simples que rigoureux : des transmissions rapides et une projection vers l’avant systématique pour profiter de ses talents individuels comme Tapia, Cueva et l’inamovible Farfan (33 ans).
Guerrero est là !
Après des semaines de bataille, le Pérou a finalement obtenu gain de cause pour son capitaine, Paolo Guerrero. Suspendu après un contrôle antidopage positif à la benzoylecgonine (substance que l’on trouve notamment dans la cocaïne), l'attaquant a finalement été autorisé à disputer le Mondial. Pointe d’un 4-2-3-1 qui fonctionne à merveille depuis 3 ans, Guerrero va beaucoup peser. Mais Didier Deschamps sait que la puissance collective, qui s’est construite dans les 12 matchs sans défaite du Pérou avant la campagne d’éliminatoire du Mondial, comptera autant que cette individualité à l’approche du rendez-vous russe. Si les Bleus sont sérieux et ne gâchent pas leurs occasions, car il y en aura face à une équipe rigoureuse mais sans grande expérience internationale, la mauvaise surprise peut être évitée. Dans le cas contraire, il faudra sortir les rames pour faire mieux qu’un match nul. Et serrer les dents pour éviter la douche froide d’une défaite sur un contre dans les 10 dernières minutes… L’équipe type du Pérou : Gallese – Advíncula, Ramos, Rodriguez, Trauco – Cueva, Tapia, Farfan, Flores, Carrillo – Guerrero Pour voir de quoi est capable le Pérou, voici un extrait qui illustre bien leur qualité de jeu
Pour ceux qui se demande ça vaut quoi le Pérou, voilà une belle leçon de football sous vos yeux. ?'''pic.twitter.com/Axg5j76fxI
— Coupe du Monde 2018 ?''''''? (@FrenchCDM2018) 2 juin 2018