Rennes : MVila nest pas encore guéri
La rédaction

De retour comme titulaire en 16e de finale de la Coupe de la Ligue devant Nancy (3-2), Yann M’Vila a livré une prestation honnête, teintée de signes d’une confiance encore balbutiante.

Docteur Antonetti va encore être obligé de soigner son patient n°1. Pour remettre Yann M’Vila sur les rails, l’entraîneur du Stade Rennais sait que le processus de guérison mettra du temps. Toutes les occasions sont donc bonnes pour le relancer mais il faut y aller à tâtons. Dans ce long cheminement, la réception de Nancy, équipe à l’agonie en Ligue 1, était donc parfaite. Remplaçant et entré en fin de match devant le Téfécé le week-end dernier (2-2), M’Vila était de retour comme titulaire dans l’entrejeu breton. Et l’un des piliers de Laurent Blanc en équipe de France n’a pas réalisé la prestation de sa vie.

Une timidité à ranger progressivement Il n’a pas été catastrophique non plus, loin de là. Le Rennais a juste été timide, sans prise de risque majeure, mais il a eu le mérite de monter en puissance. On d’ailleurs a senti assez tôt son manque de confiance. Installé aux côtés de Vincent Pajot, il a balayé le milieu de terrain et a assuré ses passes, pendant une bonne demi-heure,latérales ou en retrait. Dans l’impact et le domaine aérien, il n’a pas non plus toujours rempli son rôle. Heureusement, il s’est quelque peu débloqué par la suite. Mis en confiance par le déroulé du match et le placement de Romain Danzé comme milieu droit, son poste originel, M’Vila s’est débridé au fil de la rencontre dans son vrai rôle de rampe de lancement.

Retour salutaire aux fondamentaux Plus en jambes, il a parfois su retrouver de la vista dans son jeu de passes vers l’avant, celui qui élimine trois voire quatre adversaires d’un simple coup d’œil. C’est d’ailleurs lui qui initie l’action du 2-1, en récupérant le ballon dans sa zone puis le transmettant dans le bon tempo à Diallo, passeur décisif pour Erding (28e). Par séquences, M’Vila a même montré un vrai désir de revenir à ses fondamentaux : l’impact et l’agressivité. Une riche idée car c’est par là qu’il redeviendra un élément crédible aux yeux de Didier Deschamps.