Il y avait de l'électricité dans l'air ce mercredi soir à Geoffroy-Guichard. Le premier derby de la semaine a tenu toutes ses promesses. Tant sur le terrain qu'en-dehors, où Michel Bastos a mis le feu au Chaudron.
Nicolas Hourcade, sociologue spécialiste du football, le rappelait ce matin dans Le Parisien : « Saint-Etienne-Lyon reste le derby numéro 1 en France. » Le premier des deux rendez-vous de la semaine, ce mercredi soir à Geoffroy-Guichard (1-2), ne lui a en tout cas pas donné tort. Au contraire. Comme au bon vieux temps, le derby du Rhône fut plus animé que jamais. Tant sur le terrain qu’en-dehors. La grosse semelle de Fabien Lemoine sur Maxime Gonalons en début de match (18e) a rapidement lancé les débats d'une partie âpre et entachée de nombreuses fautes de part et d’autre.
Bastos anime les débats... Le summum, lui, est intervenu peu après l’heure de jeu, à la suite d’une faute (litigieuse ?) de Paulao sur Alexandre Lacazette dans la surface, sanctionné d’un penalty par M. Turpin (64e). Geoffroy-Guichard, à guichets fermés ce mercredi soir, s’est alors embrasé. Multipliant pétards et jets de projectiles aux abords de la cage de Stéphane Ruffier. Obligeant surtout l’arbitre de la rencontre à interrompre un peu plus de cinq minutes la partie. Derrière, Michel Bastos, auteur du but du break sur le penalty (67e), n’a guère calmé les ardeurs, provoquant ouvertement le public du Chaudron en embrassant son maillot et l’écusson lyonnais devant la Tribune Jean Snella, celle du Kop Sud. « C’est un geste que je fais pour ma femme depuis quelques temps. Mais je m’excuse s’ils l’ont mal pris. Ce n’était pas pour les chambrer », a tenté de s’excuser par la suite le milieu lyonnais au micro de France 3.
Garde n'a pas croulé sous la pression Un but mouvementé. Celui de la victoire en tout cas, la trente-troisième déjà à Geoffroy-Guichard pour des Lyonnais qui n'ont plus perdu dans le Forez depuis 1994. La réduction du score de Pierre-Emerick Aubameyang en fin de match n'y changera rien (82e) : Lyon est bel et bien la bête noire de l'ASSE. Attendu au tournant après deux défaites consécutives à Madrid (4-0) et à Lille (3-1), Rémi Garde, sous pression pour la première fois depuis sa prise de fonction, a répondu présent et fait preuve de caractère dans le Chaudron. Une partie du chemin est faite. L’autre, tout aussi importante, passe désormais par Gerland samedi soir en Ligue 1 (21h). Pour un nouveau derby bouillant qui promet…