Brandao, malgré un but un peu heureux, a droit à toutes les louanges ce matin. Enfin, presque toutes, puisque du côté de la classe politique, certaines dents grincent.
Alors que Brandao est le héros de la matinée sportive après son but face à l'Inter Milan qui a offert la qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions à l'Olympique de Marseille, le plébiscite pour saluer le Brésilien n'est pas total. En effet, l'ancienne ministre des Sports, Chantal Jouanno, s'est elle refusée à porter aux nues le Brésilien.
Jouanno déjà plusieurs fois indignée La raison, la fameuse affaire de viol pour laquelle Brandao a été entendu par la justice. Déjà, il y a un an, au moment de l'affaire, Jouanno était montée au front: « Aujourd'hui, tout ce qui touche au football prend une ampleur incroyable. Le football ne peut plus se permettre le moindre écart ». En janvier dernier, au moment de son retour, elle s'était indignée... « J’aurais préféré qu’on ne remette pas Brandao en scène, au même endroit, moins d’un an après les faits. S’il marque, tout le monde va l’acclamer. Une mise en examen, ce n’est pas anodin. Je trouve ça très choquant. Les footballeurs sont des stars. Or les stars définissent les valeurs de notre société. »
Brandao pas un exemple pour Jouanno Chantal Jouanno avait vu juste. Aujourd'hui, Brandao est effectivement acclamé après son but de San Siro. Et pour elle, impossible de dissocier le sportif du reste. Quand Manuel Valls, directeur de la communication de François Hollande, salue le but du Brésilien sur Twitter: « Retour de la Drôme et..pan!: Brandao marque et qualifie l'OM!! », la réplique fuse. « Brandao mis en examen pour viol, bel exemple... », balance l'ancienne ministre des Sports.