Pensionnaire du centre de formation lillois entre 1996 et 1999 puis renvoyé pour avoir bousculé une camarade de classe, Ribéry était particulièrement attendu ce soir. Resté sur la pelouse une mi-temps, le Tricolore avait de très bonnes jambes.
« Je n’ai connu qu’un seul problème : j’avais fait tomber quelqu’un qui s’était cassé un coude. Là, on m’a viré. Mais on voulait déjà le faire avant car j’étais trop petit. Seul un but en Coupe Gambardella contre le Red Star (2-1) m’avait permis de rester à Lille. Ce n’était pas facile. Les dirigeants étaient Jean- Michel Vandamme et Pierre Dréossi. Je lis certaines choses qu’a dites Jean- Michel Vandamme, il y a beaucoup de faux. On sent des fois la jalousie de certaines personnes ». Voici ce que Franck Ribéry a répondu, quand les journalistes français l’ont questionné sur son passé au centre de formation du LOSC, lors de la conférence de presse précédant la rencontre de Ligue des champions entre Lille et le Bayern. On sent bien une petite rancœur. Le Tricolore, ce soir, voulait donc bien faire.
Le jeune Sidibé souffre Le jeu du Bayern est très bien huilé. Derrière, ou dans l’entrejeu, tous les Bavarois sont très calmes, balle au pied. Chaque action est structurée, réglée comme du papier à musique. Sauf quand Franck Ribéry a le ballon. Sur son flanc gauche, le Tricolore est le facteur X de la formation bavaroise. Dès les premiers instants de la rencontre, Francky montre qu’il a des jambes de feu. Le jeune Sidibé, titularisé à droite de la défense lilloise, passe une première mi-temps très délicate. A chacun de ses ballons ou presque, Ribéry accélère, et crée des différences. Béria a beau venir aider son jeune coéquipier, les fautes sur le Boulonnais s’enchaînent. Six fois, les Lillois le bloquèrent irrégulièrement. C’est donc avec soulagement que les hommes de Rudi Garcia ont vu le Bavarois s’installer sur le banc au retour des vestiaires. Une simple précaution de l’entraîneur munichois, désireux d’éviter une blessure à son petit Français.