ASSE : le coup de traitre de Caiazzo
La rédaction

Le milieu de terrain Fabien Lemoine devait signer à Evian-Thonon Gaillard, où il avait passé la visite médicale. Puis, au dernier moment, il a fait demi-tour pour rejoindre l'AS Saint-Étienne. Voici pourquoi.

Tout était calé. Après de brèves discussions, le Rennais Fabien Lemoine était d’accord avec Evian Thonon-Gaillard pour un prêt d’une saison. « Il était chez nous. Il avait passé la visite médicale, et on l’attendait pour signer le contrat », raconte Patrick Trotignon, président du club fraîchement promu en Ligue 1. Ce lundi 8 août, après une visite médicale dans un hôpital de Genève, à une heure du siège, le milieu de terrain dîne même à Evian, avec un large sourire, en compagnie de plusieurs dirigeants. Le lendemain, il est attendu à 9 h pour signer son contrat. Fabien Lemoine ne viendra jamais. Deux jours après, il s’engage avec l’AS Saint-Etienne et signe un contrat de quatre ans. Pourquoi un tel revirement de situation ? « Le projet sportif », avance l’intéressé. Et on veut bien le croire… Mais ce que les versions officielles ne raconteront pas, c’est le coup de fils passé par Bernard Caïazzo, la veille du jour où Fabien Lemoine devait signer à Evian. Au bout du fils, le président du Conseil de Surveillance des Verts discute avec Esfandiar Bakhtiar, membre du conseil d’administration d’Evian et ancien de la maison forézienne.

« Caïazzo m’a trahi »

Bakhtiar lui explique que tout va bien, et que parmi les raisons de sa bonne humeur, il y a l’imminente signature de… Fabien Lemoine. Il lui dévoile même quelques détails du contrat et notamment les 40 000 euros de salaire. « Oui, Bernard m’a appelé le lundi, confirme Esfandiar Bakhtiar. Nous sommes proches, il m’appelait pour débriefer le match de Saint-Etienne contre Bordeaux. » Ont-ils parlé de Lemoine ? « Oui. Je lui ai dit que ça allait se faire. Mais c’était dans la discussion ». Un peu avant minuit, le lundi soir, Fabien Lemoine a donc reçu un coup de téléphone de Saint-Etienne alors qu’il était dans sa chambre d’hôtel Ibis. Un appel commandité par Sir Caïazzo. La suite, on la connait. « Ce sont des choses qui ne se font pas quand vous avez un minimum de valeurs, explique Bakhtiar. J’ai le sentiment que Caïazzo m’a trahi. Je suis très déçu ».

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