L’ancien attaquant de Saint-Etienne, Gonzalo Bergessio roule sa bosse en Serie A, à Catane. Ce lundi, l’Argentin fait la Une de tous les quotidiens sportifs italiens. En cause ? Son but refusé devant la Juventus Turin.
« La Juve quel poison ! » La presse italienne crie au scandale. Et pour cause, lors de la rencontre entre Catane et la Juventus Turin (0-1), dimanche, l’arbitre Andrea Gervasoni n’a pas été exempt de tous reproches. Grande favorite pour rafler un nouveau titre de champion, la Vieille Dame a reçu un nouveau coup de pouce de l’homme au sifflet. A la 25ème minute, alors que le score était toujours nul et vierge, l’ancien stéphanois Gonzalo Bergessio ouvrait le score. Un but dans un premier temps validé par l’arbitre de la rencontre avant qu’il ne se ravise sous la pression du banc de touche turinois. Une injustice qui a enflammé les quotidiens sportifs transalpins, ce lundi. « La Juve quel poison ! » pouvait-on lire en Une de La Gazzetta dello Sport pendant que le Corriere dello Sport s’insurgeait des décisions « scandaleuses » de Gervasoni.
« Nous avons assisté à la mort du football » Du côté du club sicilien, le sentiment d’injustice s’est fait ressentir. Les dirigeants ne comprennent pas la décision du corps arbitral et l’ont fait savoir après le match. « Nous avons eu un but légitime refusé et un but illégitime a été attribué à la Juventus, s’insurge Antonino Pulvirenti, le président de Catane. Aujourd’hui, nous avons assisté à la mort du football. Que devons-nous faire ? Devons nous continuer à participer ou devons-nous continuer à accepter passivement ces choses ? Le juge avait accordé le but, puis il a changé sa décision. Le but de Catane a été annulé par le banc de la Juventus. C’est honteux que les joueurs qui étaient en train de s’échauffer tels que Simone Pepe et Emanuele Giaccherini aient fait annuler le but harcelant le juge de ligne. »
Des bookmakers remboursent les paris Le maire de Catane est lui aussi venu donner de la voix. « C’est une offense grave pour les supporters et la ville de Catane perpétrée par un arbitrage inqualifiable, s’exclame-t-il. La ville et le club attendent des excuses publiques. » Côté turinois, le directeur sportif Giuseppe Marotta a admis que « le but de Catane était valable. » Mais il se refuse à admettre que ce 48ème match sans défaite des Bianconeri est du à la pression qu’ont mis les remplaçants sur l’arbitre. « Penser que nos joueurs aient pu faire refuser ce but est insensé », a-t-il expliqué. Les personnes qui avaient misé sur la victoire de Catane ont pu néanmoins retrouver le sourire. Certains bookmakers ont décidé de les rembourser compte tenu des décisions arbitrales douteuses. Pas sûr que cela satisfasse les dirigeants siciliens pour autant. Bergessio se serait en tout cas bien passé de tout ce remue-ménage.
Par Thomas Figueiredo
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