Toujours dans notre dossier « Special Clasico », nous avons retrouvé la trace d'Alfonso Perez, l'ancien avant-centre de l'OM qui a joué pour le Real et le Barça?
Les Espagnols ont rarement brillé à Marseille, que ce soit Ivan de la Pena ou encore Fernando Morientes. Mais Alfonso Perez, son gros nez et ses chaussures blanches, ont au moins eu le mérite d’apporter un peu de rêve aux supporters dans une période morose…
Sur le Clasico : « On a la chance de voir quatre matchs en un mois. Après ça, on saura vraiment qui est la meilleure équipe. J’ai eu l’honneur de jouer pour les deux mais mon cœur reste madrilène. J’ai pu côtoyer de grands joueurs comme Butragueno, Laudrup, Rivaldo… »
Alfonso, parles-tu encore quelques mots de Français ?
Non. Je ne suis resté que six mois à l’Olympique de Marseille et il y avait pas mal de joueurs qui parlaient espagnol en plus, donc…
Quels souvenirs as-tu de ton passage éclair sur la Canebière ?
Marseille est un club vraiment particulier, avec un public énorme. Ca n’a duré que six mois mais ce fut une très bonne expérience.
Tu as envisagé de rester à un moment ?
En fait, j’étais prêté par le FC Barcelone. Rester était une option mais je suis retourné à Barcelone pour filer ensuite au Betis.
Tu n’es resté que six mois mais tout le monde là-bas se souvient de ton passage. Tu en as conscience ?
Ah oui ? Le problème c’est que je n’ai jamais été en pleine possession de mes moyens à Marseille. J’avais une blessure qui m’empêchait de sprinter. J’étais toujours un peu juste. Non, vraiment, j’aurais vraiment aimé pouvoir donner plus. Pour le moi, le plus important, c’est d’être professionnel, et c’est passé trop vite…
Tu te souviens du nombre de buts marqués sous le maillot phocéen ?
Aucune idée, je ne m’en rappelle pas. (4 buts en 11 matchs)
Tu suis quand même la performance des Marseillais ?
Pas vraiment. J’ai vu des images de Ligue des champions contre Manchester mais je suis incapable de citer un nom. Quand j’ai un peu de temps, je préfère regarder des rencontres de Liga, du Real ou du Betis.
Pour en revenir au Clasico, comment expliques-tu les critiques reçues par Mourinho ?
Mourinho est un entraîneur qui agit comme bon lui semble, et en Espagne, nous ne sommes pas vraiment habitués à ça… Mais Madrid savait tout ça en le recrutant.
Raul fut l’un de tes coéquipiers. C’est un joueur incroyable mais dont on connaît peu la personnalité. Vous étiez amis ?
Ce joueur continue à faire l’histoire du football, à mettre des buts, à 33 ans. Dans le vestiaire, il était finalement assez normal. Après, je n’avais pas de relation particulière avec lui.
Quelle est ton activité principale aujourd’hui ?
Je fais beaucoup de sport. Je joue avec les vétérans du Real et de la sélection espagnole. Je joue au paddle, je skie… J’ai mon diplôme d’entraîneur, mais ce n’est pas à l’ordre du jour. En France ? Il ne faut jamais dire jamais mais on va y aller doucement.