Tour de France : Lefévère connaît le point faible d’Evenepoel…
Alexandre Higounet

Alors que Remco Evenepoel reprend la compétition cette semaine au Dauphiné Libéré après sa lourde chute au Tour du Pays Basque, dans l’espoir de franchir un palier en vue du Tour de France, Patrick Lefévère, le boss de la Soudal-Quickstep, a d’emblée relativisé une éventuelle contre-performance en haute montagne. Pas si anodin…

Le boss Patrick Lefévère a rejoint en début de semaine l’équipe Soudal-Quickstep sur le Dauphiné Libéré, où Remco Evenepoel reprend la compétition après sa lourde chute au Tour du Pays Basque, dans l’idée d’améliorer sa condition pour arriver au top sur le Tour de France, son grand objectif de l’année.

« Un mauvais moment les trois derniers jours est toujours possible »

Sur le site du quotidien Het Nieuwsblad, Lefévère n’a pas caché qu’Evenepoel passait un premier vrai test lors du contre-la-montre aujourd’hui mercredi : « Mercredi aura lieu le premier test sérieux de Remco. Nous verrons ce qui se passera, mais bien sûr, il est champion du monde et très fier de porter ce maillot. C'est aussi un peu une question de prestige, car il rencontrera le champion olympique (Roglic, ndlr) et le champion d'Europe (Tarling, ndlr). Ce n'est donc pas un hasard s'il est déjà sur son vélo de contre-la-montre. Je ne peux pas dire s'il va gagner, car je ne sens pas ses jambes, mais je remarque qu'il a progressé ces derniers jours et j'espère que ce sera un bon combat ».

Une manière de relativiser une contre-performance en montagne qui traduit ses doutes ?

Dans la foulée, Patrick Lefévère a pointé une autre incertitude autour de son champion, celle-là beaucoup plus durable qu’un simple questionnement ponctuel sur sa condition physique, à savoir sa capacité à franchir durablement la haute montagne avec les meilleurs grimpeurs du monde que sont Vingegaard et Pogacar, alors qu’il a régulièrement connu des trous d’air en altitude. Lefévère a ainsi relevé : « Les trois dernières journées sont très dures et un mauvais moment est toujours possible, mais soyons clair : ce Dauphiné est là pour revenir à la compétition. Les garçons attendent avec impatience le départ du Tour le 29 juin et cela fait encore 24 jours, non ? Je préférerais que ce soit surtout à partir du Grand Départ qu’ils ne touchent plus terre. (sourire) Donc si c’est moins bien maintenant, on ne va pas se pendre ». Au travers des mots du boss de la Soudal-Quickstep, on comprend qu’il cherche à relativiser au maximum une éventuelle contre-performance en montagne d’Evenepoel ce week-end. Difficile de ne pas, non plus, en tirer la conclusion qu’il redoute un peu cette confrontation avec la haute montagne pour le champion belge.

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