Les trois couacs du XV de France
La rédaction

Le XV de France s’est incliné en Argentine (23-20), samedi à Cordoba, au terme d’un « match imperdable » dixit Philippe Saint-André. Dominateurs dans le jeu, les Bleus ont perdu sur des détails. Mais d’importance.

Trop de maladresses individuelles « Il y a des matchs qu'on pense ne pas pouvoir perdre.» Dépité au terme d’une surprenante défaite au vu du contenu, Patrice Lagisquet ne pouvait que déplorer que les offrandes des Bleus faites aux Pumas. Le match pourrait se résumer en deux actions. Les deux essais donnés aux Argentins. Pris aux jambes, Trinh-Duc tente une passe hasardeuse pour Fofana qui finit dans les bras d’Agulla (4e). Le deuxième cadeau est plus savoureux encore. Alors que les Bleus mènent 20-16 et sont installés dans le camp adversaire, Michalak initie une relance. Au sol, Ouedraogo envoie une mauvaise passe récupérée par les Pumas et convertie 80 mètres plus tard par Montero (78e) pour l’essai de la victoire.

«On manque de rigueur dans la transmission, dans la conservation du ballon. C'est le point noir de la rencontre. Il y a des moments où il faut savoir conserver le ballon, tenir compte du scénario du match», rappelle Yannick Bru à Rugbyrama.

Mauvaise gestion des temps forts Pour se rassurer, le XV de France s’appuiera sur sa nette domination en conquête et son emprise dans le jeu. En rugby, c’est déjà beaucoup. Ce devrait même être suffisant. Pourtant, les Bleus se sont inclinés à Cordoba, la faute également à une mauvaise gestion de sa supériorité numérique. Peu après l’exclusion temporaire de Tomas Leonardi (52e), sanctionnée dans la foulée par une pénalité de Trinh-Duc, les Bleus ont encaissé une pénalité de Contepomi (57e). Peu avant la pause aussi, le XV de France a aussi fait preuve de peu de discernement en concédant une pénalité (39e).

Indiscipline Le corollaire des nombreuses fautes de main fut cette générosité mal maîtrisée. Elle s’est aussi évidemment traduite par un nombre trop important de fautes dans un test-match : « On n’a donné trop de points », admet Pascal Papé, capitaine de cette tournée sud-américaine. Des fautes au sol à ne pas reproduire face aux accrocheurs Pumas, par tradition habiles sur ces phases de jeu.