Le XV de France a achevé sa courte tournée en Argentine par un très large succès, à Tucuman, sur les Pumas (10-49). Toujours aussi dominateurs en conquête, les Bleus ont multiplié les points de satisfaction.
Une conquête dominatrice C’est LA grande satisfaction de cette tournée en Argentine. Les Pumas affichaient certes un effectif remanié, la tradition de joueurs rugueux dans les phases au sol et animés par la « barradita » en mêlée fermée perdure. Dominer à ce point les Argentins en conquête est un signe extrêmement prometteur. En mêlée fermée, en touche, dans les phases au sol, les Bleus ont survolé les deux rencontres. Si tous les joueurs utilisés dans le pack en deux rencontres sont à saluer, les compliments les plus appuyés peuvent être adressés à Vincent Debaty en première ligne ainsi qu’à Pascal Papé et Yoann Maestri en deuxième ligne. Louis Picamoles a aussi effectué deux prestations convaincantes qu’il aurait pu achever hier par un deuxième essai en deux matchs sans une maladresse dans l’en-but (48e).
Une charnière qui se trouve « C'est (Machenaud) typiquement un demi de mêlée à la française. Il parle, il communique, c'est le taulier avec les avants. Il s'est énormément entraîné avec Fred Michalak depuis quinze jours et ils ont de bons automatismes. » Philippe Saint-André disait vrai au sujet de la complicité naissante entre Maxime Machenaud et Frédéric Michalak. Les deux nouveaux compères ont parfaitement géré le rythme de la rencontre et su s’appuyer sur la domination de leur pack. Michalak a délivré un jeu au pied juste, que ce soit dans le jeu ou dans ses tentatives au but, alors que l’Agenais a dynamisé la rencontre et a été récompensé par un essai (39e). « Maxime est travailleur et on croit en lui », affirme PSA qui peut être également satisfait d’avoir « instauré une concurrence au poste de numéro dix » grâce à l’excellente prestation de Michalak.
Des trois-quarts enfin libérés La semaine passée à Cordoba, les lignes arrières n’avaient pas su valider la domination de leurs avants. Pis, des tentatives malheureuses avaient conduit aux deux essais argentins en contre et à la défaite (23-20). A l’image de Maxime Mermoz, les Bleus se sont libérés derrière. « On voit qu'il a de l'appétit, qu'il a vraiment envie », indiquait le sélectionneur des Bleus à propos de l’ancien Catalan. Le futur Toulonnais a initié le pressier essai et interrompu la légère mauvaise passe bleue en interceptant pour l’essai en seconde période (56e).
On appréciera également les deux premières réalisations en Bleu de Yoann Huget (33e, 63e), les jambes retrouvées de Benjamin Fall (11e) ou encore la solidité de Fritz et l’assurance de Dulin, lui aussi prometteur à l’issue de cette nouvelle expérience internationale.
En Argentine, le XV de France a travaillé ses bases et découvert ou redécouvert des éléments à fort potentiel. Des signes encourageants à valider en novembre avec la venue de l’Australie.