Après le match nul des footballeurs, le XV de France n'aura pas amélioré le bilan des équipes français actuellement en Afrique du Sud. Les hommes de Marc Lièvremont ont été lourdement battus (42-17).
On appelle ça un "faux espoir". Vous savez, ce sentiment de toucher au but sans vraiment l'atteindre, ce supplice de Tantale auquel l'équipe de France de rugby a pris l'habitude d'exposer ses supporters. Les espoirs nés d'un superbe Tournoi des VI Nations, conclu en mars par un succès sur l'Angleterre qui offrait aux Bleus le neuvième Grand Chelem de son histoire, sont déjà aux oubliettes.
Cette défaite est d'autant plus douloureuse qu'elle ramène la France à ses éternelles carences. Que la meilleure équipe actuelle du Nord prenne une telle raclée face aux champions du monde en titre montre que l'écart entre les deux hémisphères n'est pas prêt d'être comblé. Au contraire, il semble même que chaque victoire héroïque du XV de France, comme celle obtenue le 13 novembre dernier contre ces mêmes Springboks (20-13), ait le don d'énerver leurs adversaires. Et qu'il suffit aux nations du Sud de s'en donner la peine pour élever leur niveau de jeu à un sommet inabordable pour Marc Liévremont et sa bande.
Souvenez-vous, l'année dernière, à la même époque, le XV tricolore était parvenu à battre la Nouvelle-Zélande chez elle (27-22, le 13 juin 2009). Deux semaines plus tard, il s'inclinait sèchement contre l'Australie (20-6). Voilà, c'est ça, un faux espoir.