La lecon dhumilite des bleus
La rédaction

La victoire face à l'Afrique du Sud et les Samoa avait fait naître les plus beaux espoirs au sujet des Bleus. Les Blacks, tout simplement ahurissants au Vélodrome (39-12), ont remis les points sur les i.

Marseille a ses avantages et ses inconvénients. La ferveur, autour de son club de foot, et de l'équipe de France de rugby quand elle fait l'honneur de sa présence occasionnellement, est une qualité appréciée. Le XV bleu semble cependant, également, avoir fait les frais de Marseille la passionnée. Ici plus qu'ailleurs, on encense les vainqueurs très vite. Plus encore, on les porte aux nues. Quelques victoires suffisent à peine. L'équipe de France de rugby, cette semaine, a semblé très marseillaise. Certes, la victoire face aux Springboks et les Samoa sont marqués du sceau de la confirmation, confirmation que ces Bleus là ont quelque chose dans le ventre et peuvent, dans deux ans, prétendre à nouveau à quelque chose au grand festin du rugby mondial. Dominer les Sud-Africains dans le physique, pas grand monde ne peut le faire. Surclasser les Samoa dans l'imagination et l'initiative, c'est également assez rare. Du coup, à l'heure de défier les Blacks, on aurait presque vu les Bleus comme favoris. Titou Lamaison claironnait même que pour ce match, « c'est du 50-50 ». De 50, il en a été question. Mais plus par crainte de voir les Blacks, tout de blanc vêtus pour l'occasion, atteindre ce total de points? Car se croire favoris face à ces « All Whites », c'était oublier un peu vite que les Blacks sont toujours la terreur du rugby mondial, numéro 1 du classement IRB et vainqueur, aussi, de ses matches de novembre. Emmenés par un Dan Carter de classe mondiale, voire même extraterrestre, tant et si bien qu'à Perpignan, quelques larmes doivent couler, un Ma'a Nonu et un Sivivatu aux jambes de feu, les Bleus ont reçu une leçon d'humilité face à une équipe qui, dans tous les secteurs du jeu, a montré une classe d'écart. Marc Lièvremont et ses Bleus achèvent donc cette tournée avec un drôle de mal de crâne. Tomber du 7e ciel et voir, en plus, celui-ci nous tomber sur la tête, forcément, cela laisse des traces.