L'affaire Bastareaud a fait son retour à Marcoussis. Un malaise persisterait entre le Parisien et Louis Picamoles a affirmé un journaliste. Des insinuations sèchement balayées par le sélectionneur national.
Les annonces des XV de départ de l’équipe de France sont généralement très plates. Les visages fermés, Marc Lièvremont, Emile N’Tamack et Didier Retière répondent sans enthousiasme aux rares questions des journalistes. Le sélectionneur est certainement le moins avenant des trois, son agacement étant palpable. Normalement, il parvient à le contenir. Pas ce lundi.
Un journaliste a cherché à déterrer l’affaire Bastareaud en demandant si Louis Picamoles était puni. «Est-il puni ? Est-ce que Sébastien Chabal est puni ? Est-ce que Maxime Médard est puni ? Est-ce que Florian Fritz est puni ? Est-ce qu'Aurélien Rougerie était puni ? Tout ça, ce sont des énormes conneries», a de suite balancé l’ancien Dacquois. L’allusion à un contentieux entre les deux joueurs était claire. Une rumeur indique ainsi que tant que Mathieu Bastareaud fera partie du groupe, le Toulousain ne pourra pas l’intégrer.
«J'ai des échos que certains d'entre vous s'imaginent qu'on est au courant d'une bagarre entre joueurs. Je maintiens, je continue à dire huit mois après qu'il n'en est rien. Je mets ma main à couper qu'il n'y a pas eu d'histoires entre les joueurs ce soir-là, même si la dernière version de Mathieu peut laisser sceptique, je le comprends, je le conçois. C'est insupportable. On a été transparents, francs du début jusqu'à la fin par rapport à cette histoire. Il n'y a pas un malaise autour de Mathieu, pas de cassure au sein du groupe, pas de joueurs punis», a poursuivi Lièvremont. Ses dénégations sont peut-être sincères mais la nuit du 20 juin à Wellington risque de hanter la vie du groupe France pendant encore de longs mois.