Le Tournoi des 6 nations débute pour le XV de France ce dimanche en Ecosse. Si les Bleus se sont réveillés dans la brume, le match semble à priori facile. Mais ils capables du meilleur comme du pire.
Depuis l'entrée de l'Italie en 2000 dans le désormais Tournoi des 6 Nations, les années paires sont plus propices au Grand Chelem. Question de calendrier. La France se déplace deux fois (Ecosse et Pays de Galles) pour trois réceptions (Irlande, Italie et Angleterre). D'ailleurs, les deux derniers réalisés par le XV de France remontent à 2002 et 2004. Ça commence à dater. Pour ce Tournoi 2010, à moins de deux ans de la Coupe du Monde, le sélectionneur Marc Lièvremont a clairement annoncé la couleur : « Gagner ». On s'en doutait.
Le déplacement en Ecosse semble idéal pour se lancer sereinement dans ce Tournoi du centenaire (la France a intégré la compétition en 1910). L'Ecosse, 9e au classement IRB, ne fait plus peur depuis bien longtemps. Leur dernière victoire dans le Tournoi remonte à 1999, le dernier Geand Chelem à 1990. Quand aux dernières confrontations entre la France et l'Ecosse, le score est sans appel : 9 victoires pour les Bleus, une seule pour les Ecossais. Et pourtant, ce match sur la pelouse de Murrayfield a tout du match piège.
Ce premier match n'est jamais évident. On l'a vu hier avec l'Irlande. Les Irlandais, auteurs du Grand Chelem l'an dernier et favoris de cette nouvelle édition, ont souffert pour venir à bout des Italiens (29-11), pourtant promis à une cinglante défaite. Dans le même temps, des Anglais soit-disant moribonds assommaient les Gallois (30-17).
Les Ecossais ne sont pas si ringards que ça. Loin de nous l'idée d'en faire des cadors, mais la tournée d'automne, notamment avec la victoire sur l'Australie (9-8), suivie d'une courte défaite face à l'Argentine (6-9) a redonné du peps à cette équipe. Et de la confiance.
La confiance justement, cette équipe de France en manque. Après le succès sur le champion du monde sud-africain, les Bleus ont pris une belle déculotté face aux All Blacks. Ce XV de France se cherche encore. Et les blessures, suspension ou méformes n'arrangent rien. De là à repartir d'Edimbourg avec une défaite? Ce serait un sacré coup de massue pour l'équipe de France. Et au regard du XV de départ aligné par Lièvremont, les titulaires en prendraient pour leur grade. A raison. A vingts mois du Mondial en Nouvelle-Zélande, c'est le moment de montrer ses ambitions.