Alors que la majorité de ses coéquipiers ont bataillé depuis quatre ans pour conquérir un titre, il n'a fallu qu'une saison à Morgan Parra pour soulever le Brennus. Buteur de son équipe, le demi de mêlée a guidé les siens vers le succès face à Perpignan (6-19).
Quel est votre premier sentiment après cette victoire en finale du championnat de France ?
A chaud, c'est difficile de réaliser. Je pense qu'on se rendra compte de ce qu'on a réussi lors de notre retour à Clermont où des milliers de supporters nous attendent. Mais c'est vrai que pour moi c'est assez exceptionnel. C'est ma première finale et je la gagne. C'est une certaine fierté, mais je pense aussi à tous mes coéquipiers, à ce club et à ses supporters qui m'ont accueilli et ont eu confiance en moi.
Qu'est ce qui a fait la différence face à Perpignan ?
L'équipe a grandi. Les trois défaites perdues lors des trois années précédentes ont permis d'emmagasiner de l'expérience. La défaite au Leinster nous a également fait du bien. Car malgré la déception, on a vu qu'on avait les capacités pour réaliser de grands matches. C'est aussi un an de sacrifices, de haut et de bas et la concrétisation d'une longue saison.
Le moment clé n'est-il pas quand Jérôme Porical manque une pénalité à l'heure de jeu et que vous ne ratez pas la votre qui suit'
Peut-être. C'est certain que si Porical n'est pas dans un jour sans au pied, c'est un autre match car Perpignan serait revenu au score. Nous avons eu la chance de mener au score et c'est tellement important dans les matches comme ça.
Buteur n°1 de Clermont en finale du Top 14, c'est assez extraordinaire non ?
C'est vrai que je ne l'aurais jamais imaginé. Mais ça n'enlève rien aux qualités de Brock James. C'est un très grand joueur et il l'a encore montré lors de cette finale. Moi je suis juste là au cas où. S'il veut reprendre son rôle, c'est lui qui décide.
Avez-vous l'impression d'avoir changé lors de cette saison ?
Non, je ne pense pas. En dehors du terrain, je suis toujours le même. j'aime déconner. Et sur le terrain, je reprends mon sérieux. Mais cette année, j'ai surtout grandi grâce à mes coéquipiers. Le Tournoi des VI nations a également été important dans ma progression. Mais j'ai encore beaucoup de chose à apprendre. Ce n'est pas parce que je suis champion de France que je dois m'arrêter là. Mais je suis vraiment content de l'issue de la saison car j'ai vécu une année difficile. Car en dehors du terrain, l'intégration a été plus difficile de ce que je pensais. Je me suis peut-être vu trop beau en arrivant. J'ai du me remettre en question. Je suis content car c'est un an de galère, mais avec un titre au bout. Alors comme le disent mes coéquipiers : je suis un chatard! (rires)