L'extrême violence de certains supporters parisiens menacent la bonne tenue de la finale de la Coupe de la Ligue. Pour éviter des affrontements entre supporters parisiens, marseillais et bordelais, cette rencontre pourrait être délocalisée en province.
La finale de la Coupe de la Ligue disputée à Gerland ou au Stadium de Toulouse ? L’idée a germé dans l’esprit des autorités qui ont recueilli des informations fiables faisant état de forts risques de fights aux abords du Stade de France le 27 mars. «La radicalisation de la tribune Auteuil, l'éclatement en groupuscules de quelques sections rendent la situation de plus en plus ingérable. Chacun doit prendre en compte le contexte de cette finale, où des familles se déplacent dans un esprit uniquement festif. Le risque d'incidents est maximal. Nous n'avons plus affaire à des matches de football, mais à une violence similaire à celle rencontrée entre bandes rivales de cités», rapporte un policier parisien à La Provence.
Une telle décision devra intervenir rapidement car l’OM et Bordeaux ont déjà reçu leur quota de places et commencé à préparer leur déplacement. Celle-ci pourrait ainsi être annoncée avant la réunion de préparation de la finale qui était programmée le 15 mars. Les acteurs principaux de cette finale ont déjà été alertés de cette possible délocalisation et ne semblent pas s’en heurter. «Une réflexion est menée par les pouvoirs publics. Cette possibilité n'est pas écartée», a réagi Didier Deschamps sur RMC.
La réflexion des autorités autour de cette rencontre à hauts risques est légitime après les graves incidents qui ont émaillé le clasico. Ce sont elles qui seraient incriminées en cas de violences graves autour du Stade de France. Mais cette décision pourrait être perçue comme une forme d’échec dans la lutte contre la violence, le football ne pouvant fuir indéfiniment la capitale.