Bien plus qu'une finale de Coupe de la Ligue, l'affrontement Bordeaux-Marseille, qui aura lieu ce soir au Stade de France, devrait conditionner la fin de saison des deux équipes. Un tournant psychologique Plus qu'une finale de coupe, ce Bordeaux-Marseille émerge comme un événement déterminant de cette fin de saison. Un tournant qui devrait conditionner la suite du championnat et la conquête du titre. «C'est la distribution des prix, le sprint final. Perdre ce match face à un concurrent direct ne peut que vous affaiblir moralement, certifie Gaëtan Huard. A l'inverse, le gagner peut vous ouvrir les portes d'une fin de saison de rêve. Je suis persuadé que les deux entraîneurs vont insister sur les conséquences de cette finale.» Guy Stéphan se méfie lui aussi des répercussions d'une telle confrontation à un moment clé de la saison. «Une finale perdue laisse forcément des séquelles,Si on la gagne, c'est sûr que ça peut être un plus au niveau de la confiance pour la fin du championnat.» Ce face-à-face, entre deux équipes dont la valeur technique reste très proche, repose donc principalement sur l'aspect psychologique. «Une fin de saison, ça ne se joue qu'au mental, témoigne Gaëtan Huard. Le vainqueur de cette finale prendra forcément un ascendant psychologique. Il faudra montrer qui est le patron, qui est le plus fort», assure-t-il.
«Ce n’est pas Margarita qui mettra au pot»
Bordelais et Marseillais ne pourront pas se séparer sur un score de parité comme en Ligue 1 (0-0 et 1-1). L'issue de la finale désignera forcément un vainqueur. Et bien plus que ça. «Avec son quart de finale aller de Ligue des Champions, à Lyon, trois jours plus tard, Bordeaux peut tout perdre en l'espace de quelques jours», précise Gaëtan Huard. Eliminé de l'Europa League, l'OM lui occupe désormais la 3e place du championnat, à trois points du leader bordelais. Mais les joueurs de Didier Deschamps sont loin d'être assurés de disputer la Ligue des Champions. Encore moins de décrocher le titre. En cas d'échec répétés, la situation pourrait d'ailleurs vite devenir explosive du côté de la Commanderie, où le mirage de la sérénité et de la solidarité ne tient qu'aux résultats. Car pour Louis Acariès, la situation interne de l'OM n'est pas aussi idyllique que le classement l'indique. «Jusqu'ici tout va bien... Mais il ne faut pas se raconter d'histoires : c'est parce que les résultats sont là. Tout ce petit monde se tient tranquille parce que ça gagne. Mais s'il n'y a pas de biscuit en fin de saison et que la situation financière a besoin d'un coup de pouce, ce n'est pas Margarita qui mettra au pot. Alors, il faudra bien vendre des joueurs pour faire rentrer du capital. Mais lesquels ? Et qui vaut quoi ? Et Deschamps sera-t-il d'accord ? Je ne vous fait pas un dessin...» Pour éviter le pire, Marseille et Deschamps doivent donc absolument gagner la Coupe de la Ligue.
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