Le Stade Français se déplace ce mercredi à Montpellier pour la reprise du Top 14 avec un effectif amoindri. La faute en partie à la légèreté de certains de ses joueurs durant les vacances.
Jongler avec les blessures, Jacques Delmas y est habitué depuis son arrivée au Stade Français. L'ancien entraîneur biarrot savait déjà avant la trêve qu'il devrait se passer à la reprise des blessés de longue date (Parisse, Liebenberg, Taylor) ou encore des joueurs suspendus ou sous la menace d'une sanction comme Dupuy ou Attoub. Ce qu'il ignorait sait que certains de ses joueurs n'avaient pas saisi l'importance de la période à venir où les rencontres vont s'enchaîner, le Stade Français devant se coltiner Montpellier, Montauban et Biarritz d'ici au 9 janvier.
Les quelques jours de repos accordés par le staff ont ainsi parfois été utilisés pour réaliser des excursions lointaines et inopportunes, comme celles de Bastareaud en Gaudeloupe ou de Leguizamon et Mieres en Argentine, d'où ils sont rentrés souffrants. «On a trois matchs importants et les gars partent en vacances chez eux pendant cinq jours, avec 6 heures de décalage horaire dans les deux sens, ça me met en colère, enrage Delmas dans les colonnes du Parisien. Il y a dix jours, on était par -5 degrés à Bruxelles, ils ont eu 30 degrés dans leur pays et ils reviennent cinq jours plus tard s'entraîner sous la pluie par 2 degrés. Pas étonnant qu'ils tombent malades ! En février, ils pourront prendre dix jours de vacances s'ils veulent. Ils ne pouvaient pas attendre ? On a trop besoin de points pour se rajouter des difficultés nous-mêmes. Si on veut retrouver une place européenne, ce n'est pas comme ça qu'on va y arriver. L'année prochaine, je ne laisserai personne partir en vacances pendant les fêtes !»
Delmas ne joue pas les garde-chiourmes inutilement. A cette période cruciale de la saison, Paris ne doit pas gaspiller car sa place en barrage n'est pas encore assurée avec à l'heure actuelle une 7e place à égalité de points avec le dernier qualifié, Toulon.