En s'imposant face à Perpignan (19-6), Clermont a vaincu la malédiction et décroche le premier Brennus de son histoire. Plus que mérité.
Soixante-quatorze ans que tout le peuple clermontois attendait cela ! Depuis la première défaite de l'ASM en finale du championnat de France, en 1936. Après dix échecs en finale (dont les trois dernières), les Clermontois décrochent enfin le Graal, en s'adjugeant le Bouclier de Brennus aux dépens de Perpignan (19-6), champion en titre qui avait battu l'ASM l'an dernier.
Clermont ne pouvait plus perdre et a surtout montré une volonté, une détermination et une motivation bien supérieures à l'USAP pour l'emporter. Auteurs d'une entame de match tonitruante, où ils ont littéralement asphyxié les Catalans, les Auvergnats ont très vite pris l'avantage, menant 10-0 au bout de 17 minutes de jeu, grâce au seul essai de la rencontre, signé Napolioni Nalaga.
Un match maîtrisé de bout en bout
Clermont a maîtrisé son match de bout en bout, monopolisant le ballon, poussant à la faute les Perpignanais, les empêchant de franchir leur moitié de terrain et de mettre en place leur jeu. Pourtant deux fautes commises ont fait craindre le scénario de l'an dernier où à la mi-temps (13-6), les Catalans ne comptaient qu'un essai transformé de retard.
Mais la différence s'est aussi vue du côté des buteurs. Porical étincelant en demi-finale face à Toulouse a manqué trois pénalités. Parra lui n'en a manqué qu'une sur cinq tentatives. La confiance était clermontoise ce soir. A l'image du drop réalisé par Anthony Floch à dix minutes du coup de sifflet final, qui a définitivement plié le match. Les 30000 spectateurs amassés place de Jaude à Clermont pouvaient exhulter, Clermont est enfin champion de France et ne pourra désormais plus être comparé au Poulidor du rugby.