L'élimination de la Coupe de la Ligue à Saint-Etienne (1-0) a mis en lumière les manques criants des Girondins en phase offensive. La saison risque d'être longue pour les anciens champions de France.
Finaliste l’an passé, Bordeaux quitte cette fois la Coupe de la Ligue dès les 8es de finale après une défaite à Saint-Etienne (1-0). Si Jean Tigana devrait vite se consoler de la perte d’une compétition accessoire dans la saison girondine, le contenu a de quoi l’interpeller. Les Bordelais ont d’abord été mangés dans l’envie et l’impact physique lors de la première demi-heure qui a vu l’ancien banni, Guirane N’Daw, inscrire un joli but qui l’a ému aux larmes (11e).
Alors ensuite, les plus positifs des supporters bordelais diront que leur équipe a maîtrisé la possession de balle et a fait très nettement reculer les Verts en seconde période. Mais face à une équipe aussi peu imaginative en attaque, se regrouper devant son but est une tactique judicieuse. Des coups de pied arrêtés en forme de cadeaux pour Janot, des centres qui ne se soulèvent pas de plus d’un mètre ou encore des tirs désespérants ont rythmé le jeu offensif des Girondins.
L’animation collective est d’une grande pauvreté. Mais les individualités inquiètent aussi. Maazou a montré quelques bonnes dispositions de vitesse et de frappes de balle mais il a trop voulu en faire. Ben Khalfallah n’a rien réussi. Saivet a été pris sur tous ses dribbles. Bellion a couru dans le vide. Sané n’a réalisé aucun débordement. Trémoulinas guère plus et enfin la palme revient à Modeste qui a réussi à dévisser une volée vingt bons mètres à côté et a tenté un ciseau… sans toucher le ballon ! Plasil aura encore été le plus méritant alors que la meilleure occasion est revenue à Jussiê qui a trouvé le moyen de mettre sa tête sur Janot alors que le but était ouvert.
Avec une coupe en moins et sans matchs européens, Jean Tigana va avoir du temps pour travailler. La seule bonne nouvelle de la soirée car le chantier est vaste.