Dans le prochain numéro de Sportmag, le directeur de la rédaction des sports de France Télévisions, Daniel Bilalian ne comprend pas le désamour des français pour la Coupe de la Ligue. Explications...
Dans le prochain Sportmag à paraître le 3 janvier, le directeur de la rédaction des sports de France Télévisions, Daniel Bilalian répond aux questions des journalistes sur le désamour de la Coupe de la Ligue.
L’hiver il fait froid, ça fait « chier »...
"En France, il y a quand même une nature de contestation, explique Daniel Bilalian. La Coupe de Ligue existe dans de nombreux pays et il n’y a qu’en France qu’on voit cela. Il y a toujours un prétexte, l’hiver il fait froid, ça fait « chier », l’été il fait chaud, c’est ennuyeux, il y a trop de matches, etc. Il faut revenir un peu sur terre. Le football est un plaisir, ce n’est pas la mine non plus. Au prix où les joueurs sont payés... Plus sérieusement, je ne comprends pas les critiques de certains présidents de clubs. La Coupe de la Ligue est la seule compétition qui permet d’offrir aux équipes de Ligue 1 et Ligue 2 une exposition gratuite (en dehorsde la Coupe de France qui concerne tous les clubs de football français). Ce n’est pas contre Canal +, mais grâce à la Coupe de la Ligue sur France Télévisions, la cible est plus large."
"Après la finale de l’an passé et la victoire de l’OM, il y avait 500 000 personnes pour fêter le titre sur le Vieux Port ! Moi, j’ai appelé Marseille pour savoir où je pouvais acheter une telle compétition, capable de rendre heureux tant de spectateurs !"
Je ne comprends pas ceux qui se plaignent
"Les audiences sont convenables et nous sommes satisfaits. Le dégroupage régional est une excellente idée. Je ne comprends pas ceux qui se plaignent. La Coupe de la Ligue permet notamment aux sponsors de toucher un public beaucoup plus large que lorsqu’ils sont sur Canal +. Les annonceurs devraient d’ailleurs raisonner les présidents de clubs, car ils ont l’opportunité de toucher le grand public et pas seulement les initiés. L’enjeu sportif est également important. En cinq rencontres, vous pouvez vous qualifier pour une compétition européenne, ce n’est pas rien. L’image des joueurs est également en jeu. Ils ont peu de chances d’être convoqués en équipe de France, par contre, grâce à la Coupe de la Ligue, ils peuvent disputer une finale au Stade de France en cinq rencontres, c’est quand même fantastique !"
Des critiques très "françaises"
"Globalement, ce sont des comportements et des critiques très « françaises », une mentalité pessimiste et contestataire de la part de certains présidents et certains clubs, c’est ainsi. Vous avez remarqué, les entraîneurs affirment toujours préparer le match suivant, après celui qu’ils sont en train de disputer. La palme revient quand même à un entraîneur très connu que je ne citerai pas, qui avait affirmé avant un match de Coupe d’Europe que le match suivant avait plus d’enjeux, car il voulait se qualifier pour une compétition européenne ! Que voulez-vous que je vous dise ? Je ne vois ça nulle part ailleurs."