Marseille a basculé dans une euphorie presque démesurée disent certains pour célébrer sa victoire en Coupe de la Ligue. L'engouement populaire a même surpris les joueurs qui ont déjà connu des lendemains de victoire dans d'autres clubs.
L’OM a gagné la Coupe du Monde raillent déjà les plus amers après le succès phocéen en Coupe de la Ligue. «Foutaises, c'étaient les ragots des jaloux. Et quoi qu'on en dise, nous on s'amusait beaucoup», répondrait IAM en dansant le Mia. Marseille a encore cultivé sa différence en réservant un retour triomphal à ses joueurs quand les succès en Coupe de la Ligue sont ailleurs fêtés avec plus de réserve. Défilé dans la ville devant plus de 15 000 personnes, présentation à la foule, réception à la mairie, les Olympiens n’ont pas fait dans la mesure. Contexte local oblige.
Car à Marseille, les émotions sont décuplées et se sont les joueurs qui ont remporté des titres avec d’autres clubs qui le prétendent. «J’en ai vécu des célébrations de titre à Lyon (quatre), mais cela n'avait jamais atteint ce que je suis en train de vivre, assure Hatem Ben Arfa. Voir autant de monde se mobiliser pour fêter un trophée, c'est extraordinaire. Personnellement, c'est la première fois que je vis un truc aussi impressionnant. On sent qu'ici, c'est une vraie ville de football.» «Ambianceur» désigné à Bordeaux, Souleymane Diawara s’attendait également après la rencontre à vivre des moments forts : «Apparemment, ça va être un truc de fou. Enfin soi-disant, car moi je ne connais pas. Je vais découvrir en espérant que ça soit bien.»
Le Sénégalais a vu et retranscrit son émotion après une courte nuit. «On m’avait que ce serait impressionnant. C’est inimaginable. Je n’ai jamais vécu ça. Je ne m’attendais pas à ça, à voir autant de monde», disait le même Diawara dans les couloirs de l’Hôtel de Ville. Même le discret Lucho Gonzalez a été emporté par la fièvre locale. «L'ambiance et le soutien des supporters vous prennent aux tripes. C'est sensationnel», relate l’international argentin, pourtant habitué aux célébrations avec Porto, à La Provence. Marseille a balayé 17 années d’attente en une journée mais devrait avoir encore quelques réserves pour fêter un titre de champion qu’elle espère depuis tout autant de temps.