Scandale d’agression sexuelle au XV de France : Les révélations glaçantes de l’avocate de la victime...
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Présents en Amérique du sud dans le cadre de la tournée estivale du XV de France, Hugo Auradou et Oscar Jegou ont été arrêtés lundi à Buenos Aires. Les deux joueurs, accusés d’agression sexuelle et de violences sur une femme, contestent les faits, tandis que l’avocate de la plaignante a pris la parole auprès de plusieurs médias français pour livrer sa version.

Au lendemain de la mise à l’écart de Melvyn Jaminet pour des propos racistes tenus dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, une autre affaire est venue secouer le XV de France avec les arrestations lundi d’Hugo Auradou, et Oscar Jegou, accusés d’avoir violé une femme dans leur hôtel argentin le 6 juillet. Les deux joueurs de Fabien Galthié contestent les faits et vont être transférés à Mendoza jeudi pour être présentés à la justice. Natacha Romano, avocate de la plaignante, a livré sa version des faits auprès de l’AFP.

Les détails glaçants divulgués

« Tout a commencé vers 04h30 du matin dans une boîte de nuit de Mendoza. La victime s’est rendue à l’hôtel avec l’un des accusés, identifié en premier lieu comme Hugo. Ils entrent dans la chambre et elle se rend compte que l’invitation à boire un verre est un piège. Lorsqu’elle se rend compte de la situation, elle lui demande d’aller aux toilettes mais il s’aperçoit qu’elle veut s’enfuir. Il l’attrape immédiatement, la jette sur le lit, commence à la déshabiller et se met à la frapper sauvagement d’un coup-de-poing, dont l’hématome est visible sur le visage de la victime. Il l’étouffe, au point qu’elle a l’impression de se sentir partir. Et une fois qu’elle ne peut plus se défendre, qu’elle n’a plus aucune chance de s’échapper, elle est abusée sexuellement par cette première personne. Une heure plus tard, le deuxième participant, qui s’appelle Oscar, entre dans la chambre et commence sauvagement à commettre les mêmes actes de violence et d’abus sexuel. Ensuite, cet individu part prendre un bain, et Hugo continue à se servir d’elle, en lui donnant différents coups. C’est-à-dire qu’elle (a des traces) de morsures, des griffures, des coups sur les seins, les jambes et les côtes marquées dans le dos. Jusqu’à ce qu’un des deux hommes s’endorme. Hugo continue. Elle tente de s’échapper au moins cinq fois. Mais Hugo se réveille et la reprend. Cela s’est répété trois ou quatre fois encore, jusqu’à ce qu’il finisse par dormir. Il lui a même uriné dessus et ce n’est qu’à 08h30 qu’elle a pu se sortir de cette situation et s’enfuir de l’hôtel », raconte Natacha Romano.

« Il existe une forte possibilité que cela puisse évoluer vers une accusation cumulant d’autres chefs d’inculpation »

L’avocate ajoute que d'autres chefs d'inculpation pourraient être retenus par la suite. « Le procureur est en train de finaliser la définition des infractions. Il s’agit d’une enquête pénale préliminaire. Pour l’instant, l’accusation est celle d’agression sexuelle, mais il existe une forte possibilité que cela puisse évoluer vers une accusation cumulant d’autres chefs d’inculpation, détaille l’avocate. Il y a une privation de liberté pour ne pas l’avoir autorisée à partir lorsqu’elle l’a demandé. La violence sexiste est extrême, le dénigrement l’est lui aussi. La principale infraction et la plus grave est l’agression, mais la violence fut terrible, et il n’y a donc pas qu’une seule infraction sur laquelle enquêter. Il s’agirait d’une agression sexuelle particulièrement atroce, avec accès charnel, avec la participation de deux personnes, avec violence. L’un d’entre eux, à savoir Hugo, l’a agressée à plusieurs reprises, au moins six fois, et l’autre l’a agressée une fois sans aucune protection. » Pour rappel, l’avocat de la partie adverse nie les faits et affirme qu’il n’y a eu « aucun type de violence » de la part d’Hugo Auradou et Oscar Jegou.

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