Victime d'un terrible accident à Bahreïn, Romain Grosjean s'en est miraculeusement sorti indemne. Un mois après, le pilote français analyse ses 28 secondes dans les flammes et réfléchit à l'avenir pour mieux comprendre ces situations.
La carrière de Romain Grosjean en Formule 1 s'est brutalement arrêtée. Au Grand Prix de Bahreïn, le pilote français a été victime d'un effroyable accident. Dans le premier tour, le pilote Haas sort de la route, sa monoplace s'encastre dans la barrière, son baquet le traverse même. Romain Grosjean se retrouve également prisonnier des flammes. Après 28 longues secondes, le pilote de 34 ans a réussi à se frayer un chemin et à sortir quasiment indemne. Seules quelques brûlures étaient à déplorer. Face à un choc estimé à 53G, Romain Grosjean a été sauvé par les mesures de sécurité mises en place au fil des années et notamment le halo. Après un tel épisode, le natif de Genève veut analyser en détails la situation pour comprendre comment améliorer encore la sécurité des pilotes.
« Il y a beaucoup de choses à apprendre d'un accident »
« Dans un impact de 60 G, on devrait perdre conscience, même pour quelques secondes. On ne devrait pas être aussi conscient que je l’étais. Mais ça m’a sauvé la vie. J’aimerais que l’on comprenne, avec des capteurs reliés au cerveau lorsqu’il y a un accident, ce que nous pouvons faire de mieux avec le casque, la protection de tête, et la sécurité pour que le pilote, même avec un gros impact, reste éveillé de conscient de ce qu’il doit faire. Il y a beaucoup de choses à apprendre d’un accident. Dans mon cas, j’ai été chanceux d’être en vie, de pouvoir en parler et de me rappeler de tout. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose pour moi, mais je me rappelle de tout et je crois qu’un bon nombre de zones grises sur le plan de la sécurité en sport auto ont été comprises, et j’en vois davantage », a expliqué Romain Grosjean dans des propos relayés par NextGen-Auto.