Cet été, Mauro Zarate, prêté par la Lazio, a posé son sac de footballeur à Milan, pour jouer sous les couleurs intéristes. En plus d'un juteux salaire, l'italo-argentin a réclamé une drôle de prime.
Le footballeur professionnel est malade. Rempli de pognons et surmédiatisé, le joueur contemporain, trop pressé de mettre un but qui l’enverra jouer le maintien en Premier League, se réfugie derrière l’individualisme. Alors, chaque semaine, en Ligue 1 et ailleurs, des petits malins oublient sciemment leurs partenaires esseulés dans la surface de réparation. Et comme ces malheureux ne réagissent qu’avec des euros, de nouvelles primes font leur apparition.
Un centre parfait...
Mardi soir, au Stadium Lille Métropole. Lille reçoit l’Inter, pour la troisième journée de la phase de poules de la Ligue des Champions. A la 22ème minute, Sneijder, tout en classe, sert Zarate sur le côté gauche. Le joueur prêté par la Lazio centre alors sans contrôle pour la reprise de Pazzini, qui dépucèle ainsi le tableau d’affichage. Zarate, sur ce joli service en retrait, fait preuve d’intelligence…
A 15 000 euros
Et pourtant, derrière ce sens du collectif, se cache encore une histoire de gros sous. Selon « La Gazzetta dello Sport », chaque passe décisive de Zarate lui rapporte 15.000 euros. Une prime qui fait suite à l’inquiétude manifestée par le président Moratti lors de l’arrivée de l’italo-argentin cet été, réputé peu partageur avec le cuir. Avant lui, Samuel Eto’o, parti à l’Anzhi pour saturer son compte en banque, avait négocié 10 000 euros par caviar.
La passe, essence même du football, est désormais monétisée. A quand la prime pour un tacle bien senti ?