Real Mourinho sest totalement plante
La rédaction

Dans sa communication, dans ses choix tactiques, dans ses choix d'hommes, José Mourinho a eu tout faux lors de la demie de Ligue des champions. Le Real regardera donc le Barça disputer la finale.

José Mourinho aurait été cloîtré dans sa chambre d’hôtel lors de la demi-finale retour de Ligue des champions. Il a bien fait car les regards accusateurs des quelques supporters madrilènes présents au Camp Nou auraient pu se poser sur lui. Mourinho pourra encore sortir son argument préféré en parlant des arbitres qui ont refusé anormalement un but de Gonzalo Higuain alors que le score était de 0-0 (47e). Mais sur l’ensemble des deux rencontres, difficile de contester la qualification du Barça.

Pourquoi bétonner quand on a 2 buts à remonter ? En choisissant de pourrir cette double confrontation par les mots, Mourinho a distillé une agressivité déplacée à ses joueurs. Il leur a demandé de défendre si possible en cassant le jeu du Barça. Cela a fonctionné en finale de la Coupe du Roi mais pas plus longtemps que le temps d’un match. Dommage que Mourinho ait demandé à ses éléments de ne pas jouer car ils ont le talent pour. Encore une fois, Ronaldo a de quoi remettre en cause les choix tactiques de son coach.

Où était Benzema ? A l’aller, Mourinho a bétonné. Au retour, et avec deux buts de retard, Mourinho a encore bétonné. Sur le papier, il s’était montré plus entreprenant avec trois milieux offensifs derrière une pointe mais dans les faits, Madrid n’a pas joué en première période. Dans le choix des hommes, Mourinho a sans doute aussi eu tort. On pense principalement à Karim Benzema. Meilleur Madrilène à Valence (3-6) et contre Saragosse (2-3), le buteur des Bleus est resté scotché sur le banc lors des trois derniers Clasicos.

Enfin, avec sa communication guerrière et sa position de victime éternelle, Mourinho a écorné l’image du Real Madrid, grande institution capable de coups bas, tout comme le Barça, indignes de sa stature. Le Real Madrid a engagé José Mourinho pour gagner à nouveau. Une maigre Coupe du Roi valait-elle cette perte de crédit aux yeux du monde ?