En fin de saison, les élections du président du Real Madrid auront lieu. Florentino Pérez, de retour il y a trois ans, brigue un nouveau mandat. Et pour affirmer son territoire, l’Espagnol pourrait faire le ménage dans le clan de José Mourinho.
Il entame cette année sa 10ème saison aux commandes du Real Madrid. Cet homme, c’est Florentino Pérez, président du club madrilène. C’est grâce à lui et à sa politique appelée Zidanes y Pavones (des stars internationales alignées avec des joueurs formés au club) que les Galactiques ont vu le jour, de 2000 à 2006, avec les arrivées de Zidane, Figo, Ronaldo ou Beckham notamment. Et depuis son retour, en 2009, il continue sur cette voie, avec le transfert record de Cristiano Ronaldo (94M€), celui de Kaka ou encore la venue de José Mourinho. Sauf que désormais, l’entente n’est plus tout à fait la même entre le président et son entraîneur.
Des élections fatales à Mourinho ?
Le mauvais début de saison en Liga (4 points en 4 matchs) y est pour beaucoup, mais ce n’est pas le seul point de discorde entre l’Espagnol et le Portugais. Selon El Mundo Deportivo, il serait d’ordre financier. Pérez ne voudrait plus payer trop cher lors des transferts, n’ayant pas digéré l’arrivée de Fabio Coentrao pour 30M€, qui n’a pas eu des prestations convaincantes par la suite. Pour le quotidien catalan, c’est la raison pour laquelle les discussions entre Tottenham et le Real ont été si longue pour la venue de Luka Modric, Pérez voulant mettre le prix adéquat. Et alors qu’en mai prochain se tiendront les élections du président du club, Florentino Pérez compte bien (re)devenir l’homme fort en Castille.
Et pour le journal, pro-Barça il faut le rappeler, cela pourrait signifier la fin de l’ère Mourinho à Madrid. Le Lusitanien, à qui Pérez à donné les pleins pouvoirs il y a deux ans (en limogeant Jorge Valdano), n’a semble t-il pas convaincu son patron. De plus, celui qui a remporté une Ligue des Champions durant son premier mandat (2002), ne veut pas revivre la saison 2005-2006, où il avait vu le vestiaire se déchirer dans une guerre des ego, qui l’avait poussé à démissionner en février. Et avec les « problèmes » de Cristiano Ronaldo (l’un des membres du clan Mourinho justement), le président d’ACS (une entreprise de construction) a l’impression de revenir 7 en arrière. Alors si pour le moment la stabilité semble toujours de mise au Real Madrid CF, cela pourrait rapidement changer si les mauvais résultats (comme ce week-end à Séville) se multipliaient. Et Florentino Pérez n’hésitera surement pas à montrer qu’il est le patron, en débarquant l’un des meilleurs entraîneurs du monde, et en essayant de faire partir les joueurs qui (lui) posent problème (Coentrao ? Ronaldo '). Des actes qui pourraient lui permettre de se faire réélire à la tête de son club de cœur.
Rémi dos Santos