Même s’il n’a pas été brillant, le PSG s’est imposé sur la pelouse du Dynamo Kiev (2-0), mercredi soir, en Ligue des Champions. Une victoire qui donne de l’air aux Parisiens, sous pression après leur défaite face à Rennes, mais qui n’augure rien de bon pour Javier Pastore. Explications.
Nul ne sait expliquer le mal-être de Javier Pastore. Depuis son arrivée lors de l’été 2011, l’Argentin peine à trouver de la constance. Eblouissant lors de ses premières apparitions sous la liquette parisienne, l’ancien de Palerme manque depuis de mordant, d’impact et parfois même de justesse. Le comble pour un joueur censé faire la différence et distiller des caviars. Même si ses performances en dents de scie sont parfois sauvées par des éclairs de génie, Pastore n’est plus un titulaire en puissance. Pire, après la prestation du trio d’attaque aligné à Kiev, le natif de Cordoba a du souci à se faire.
Ibra se mue en passeur Tout le monde attendait son retour. Après deux matchs au purgatoire en Ligue 1, Zlatan Ibrahimovic a montré une fois de plus qu’il n’était pas qu’un simple finisseur. En témoigne sa merveille de passe sur le premier but d’Ezequiel Lavezzi, qui a permis aux siens de sortir la tête de l’eau. Plus reculé qu’à l’accoutumée, Ibra a laissé l’ancien de Naples prendre la pointe de l’attaque. Dans un rôle de neuf et demi, voir de numéro 10, le Suédois s’est lui chargé d’organiser le jeu et de faire monter la défense adverse. Un plus indéniable pour la formation parisienne, qui condamne cependant Pastore à un sejour all inclusive sur le banc.
L’apport technique de Nenê Buteur face à Rennes, Nenê a réalisé un match correct en Ukraine. Sans être flamboyant, il a apporté de la justesse technique sur le front de l’attaque. Sa conservation du ballon et ses dribbles déroutants sont une arme redoutable pour le PSG. Et que dire de sa qualité de centre ? Mercredi soir, le Brésilien aurait pu ajouter une passe décisive à sa feuille de stat si Alex avait catapulté au fond des filets son centre exquis. L’ancien monégasque apporte ce que Pastore n’a quasiment jamais réussi à faire. Une justesse et une maîtrise qui bonifie le jeu parisien. Même s’il ne fait pas partie des priorités de Carlo Ancelotti, Nenê a prouvé une fois de plus que l'on pouvait compter sur lui.
Lavezzi marque les esprits Arrivé à court de forme, Ezequiel Lavezzi a vécu plusieurs désillusions depuis le début de la saison. Suspendu puis blessé, l’Argentin a du prendre son mal en patience. Désormais de retour, il veut prouver que l’argent investi sur lui valait le coup. Auteur d’un doublé face au Kiev, ses deux premiers buts avec le club de la capitale, l’ancien de Naples a été récompensé de ses efforts. Adroit balle au pied, bon dos au but, Lavezzi avale les kilomètres sans rechigner. Sa grinta et sa vista demeurent une arme redoutable pour le PSG. Suffisant en tout cas pour s’imposer dans le onze de départ parisien. Au détriment encore une fois d’un certain Javier Pastore.
Par Thomas Figueiredo
Découvrez Le 10 Sport de cette semaine, en kiosques ou en ligne