Suspendu, René Girard sera assis dans les tribunes de la Mosson au coup de sifflet de l'arbitre. Peu enclin à tenir sa langue dans sa poche, il n'a pas manqué l'occasion qui lui a été offerte pour lâcher quelques propos limites. On ne se refait pas...
René Girard assistera à Montpellier-Olympiakos des tribunes. Suspendu face aux Grecs pour son doigt d’honneur en direction du banc de Schalke 04 (2-2), l’entraîneur du MSHC se retrouve privé de toutes fonctions officielles : accès interdit aux vestiaires avant ou à la mi-temps du match, impossibilité de communiquer avec son staff,... Mais dans cette épreuve, l'ex-sélectionneur des Espoirs ne perd pas son sens de l'humour. « Au moins, c'est à la maison et pas à l'extérieur. Je ne serai pas emmerdé par les gens autour », a-t-il déclaré dans les colonnes de L’Equipe.
« Une punition embêtante » Homme de terrain, il ne peut s’empêcher d'avoir un petit pincement au coeur. Il ne pourra, en effet, vaquer comme à son habitude sur le bord de la pelouse. « Moi, j’aime bien être près du jeu. J’ai besoin de bouger pour vivre le match, a-t-il regretté. C’est une punition embêtante. » Et pour cause : le technicien héraultais devra définir une stratégie avant la rencontre. Sans possibilité d'intéragir directement en cours de jeu. « Tu n'es pas à l'abri d'un blessé, d'un expulsé ou qu'un garçon soit moins bien que prévu. Ça sera de leur (ndlr : le staff de Montpellier) responsabilité, mais je leur fais confiance à eux, et à mes joueurs. J'ai pour habitude de dire que le collectif est plus important que les individus, a indiqué le coachdes champions de France en titre. Ce sont de grands garçons. »
« Pas assis à côté d'un Grec ! » Lui, sera déjà dans « carapace » dans les tribunes de la Mosson. Car si René Girard a beau être une grande gueule, il n'apprécie pas forcément l'ambiance qui y régne. « Une fois, en Championnat, j'avais été obligé d'avoir la "Guardia"autour, s'est-il souvenu. Il y avait eu des provocations, des insultes,... Tu ne sais jamais comment ça va tourner(...) En espérant ne pas être perturbé pas la gentillesse des gens qui veulent discuter, ni être assis à côté d'un Grec ! » Du grand Girard dans le texte.
Par Yohan Roblin