L’ancien président de l’OM, Jean-Claude Dassier, estime que l’actionnaire majoritaire du club, Margarita Louis-Dreyfus, devrait gérer de manière différente son équipe afin de mieux lutter face au PSG et à l’AS Monaco.
Lors d’un large entretien accordé aux Echos, Jean-Claude Dassier, l’ancien président de l’OM, s’est confié sur la situation économique du club face à la rude concurrence des poids-lourds que sont le PSG et l’AS Monaco en Ligue 1. Bien que l’actionnaire majoritaire du club, Margarita Louis-Dreyfus, ne puisse rivaliser financière avec les deux cadors du championnat, Jean-Claude Dassier estime que l’OM à encore plusieurs cartes à jouer, notamment au niveau de la formation des jeunes.
« Si MLD veut suivre l’exemple des qataris… »
« L’actionnaire de l’OM n’est peut-être pas Qatari, mais il a les moyens. Il a investi environ 40M€ la saison dernière. Marseille, c’est LA ville française du football. Le PSG va essayer de les supplanter. Avec l’actionnaire qatari, il faut revoir ses ambitions, mais pas nécessairement à la baisse, car les Marseillais n’accepteraient pas cette philosophie. Je ne pense pas d’ailleurs que ce n’est pas celle des dirigeants actuels. Après, cela dépend de l’ambition de l’actionnaire. Si elle veut investir. Si MLD veut suivre l’exemple des Qataris on s’en félicitera, mais sans attendre les Qataris, dans la situation actuelle il faut un recrutement malin et privilégier le centre de formation. »
« Un championnat à deux têtes avec Paris et Monaco »
Selon l’ancien patron phocéen, la manne financière du PSG et de l’AS Monaco pourrait effrayer de potentiels investisseurs et ainsi créer une monotonie en Ligue 1. « Le risque que nous avons en France, c’est qu’un peu comme en Espagne nous ayons un championnat je ne dis pas sans intérêt, mais à deux têtes avec Paris et Monaco. Et puis derrière les deux, il n’y a plus de qualification automatique pour la Ligue des champions. Donc, investir en sachant qu’il sera très dur de trouver des recettes en provenance de la Ligue des champions, c’est déjà un acte de foi pour le moins important », a ainsi conclu Jean-Claude Dassier.