C'est désormais officiel, Joey Barton est un joueur de l'Olympique de Marseille. Le milieu de terrain anglais est connu depuis des années pour son tempérament et ses accès de colère tant sur les terrains qu’en dehors. Pourtant, le joueur a déclaré vouloir « être un exemple » pour la jeune génération. Alors Barton est-il le démon que l’on décrie ou une victime de colportages venus d’Outre-manche ? La réponse en chiffres.
6 comme le nombre de cartons rouges Depuis ses débuts lors de la saison 2002/2003 avec Manchester City, le rectangle rouge ne s’est agité que 6 fois sous le nez de l’excentrique Barton. Un chiffre qui ne paraît pas excessif (Barton prend un rouge 2 saisons sur 3) tant l’Anglais déborde d’agressivité sur le terrain. En revanche, lorsque l’on regarde la façon dont il a écopé de ces expulsions, il est évident que Joey n’est pas homme à faire dans la demi-mesure. Bagarres et tacles assassins sont les causes de ses sorties prématurées comme en témoignent son attentat sur Xabi Alonso en 2009 ou son échauffourée avec Tevez il y a 4 mois. Barton restera d’ailleurs comme l’un des seuls joueurs virés par son manager (Alan Shearer à Newcastle) à la suite de cette agression sur l’Espagnol. Barton, un footballeur unique.
68 comme le nombre de jaunes La première statistique n’était donc qu’un écran de fumée autour du vrai Barton. Celui capable de recevoir 68 cartons jaunes en 9 saisons soit un ratio de 7,5 par exercice. A l'OM il raterait donc environ 14 rencontres : 10 au titre de sa suspension suite à son accrochage avec Tevez, 1 (voire plus) pour son carton rouge presque annuel, et 2 pour cartons jaunes cumulés. Barton pourrait donc s’asseoir un tiers de la saison dans les travées du Vélodrome à cause de ses écarts. De quoi lui attitrer un siège.
6 comme le nombre de mois de prison Le bad-boy a le coup facile. Quant d’autres se contentent de molester les tibias adverses armés de crampons, Joey préfère dégainer ses poings sur les pommettes ennemies. A force de confondre Ousmane Dabo et un jeune anglais avec ses punching-balls, Barton a fini par atterrir sur la case prison. Si le visage tuméfié du Français n’a couté que du sursis (4mois) au boxeur amateur, la seconde agression l’a envoyé 6 mois derrière les barreaux. (il n’en fera que 2 mois et demi). Enfermer Barton, peut être la seule solution pour calmer le garçon.
365000 comme le montant en euros de ses amendes Tout ces méfaits n’ont pas fait qu’entacher la carrière sportive du joueur. Ils ont aussi entamé le pécule amassé par Joey grâce à son talent de footballeur. Il a payé, au sens propre, 365000 euros d’amendes diverses au cours de sa carrière. Alcool, retenues de salaire et agressions ont donc couté cher à Barton. Mais le salaire du joueur permet de relativiser ces pertes tant elles ne représentent qu’un faible pourcentage de ses revenus. Barton peut donc se permettre de payer le prix de ses errements successifs. Le luxe du dérapage.
17 ans comme l’âge du jeune homme assassiné par son frère Chez les Barton, le crime se joue en famille. En 2005, son frère s’arme d’une hache pour délicatement entailler un jeune homme de couleur. Le crime estampillé raciste choque tout le Royaume-Uni et Joey est obligé d’intervenir à la télévision pour appeler son alter-égo génétique à se rendre. Une histoire qui, si elle n’est pas comparable avec les coups de sang du joueur, démontre tout de même que la fratrie a du mal à se canaliser. A l’OM, on tremble déjà : et si toute la famille venait assister à un match en tribune …? Par Raphael Gaftarnik