Tapie oui A condition quil ne fasse pas lequipe
La rédaction

Eric Roy a tout connu à l'OGC Nice : joueur, directeur marketing, directeur sportif et désormais entraîneur. Arrivé sur le banc des Aiglons en janvier 2010, il nous livre ses sentiments sur le mercato niçois et la possible reprise du club.

Avez-vous digéré le départ de Loïc Rémy et d'Anthony Modeste ? Ce sont deux cas différents. Pour Loïc, c'était acté. Si c’est encore aujourd'hui le plus gros transfert de l'histoire du club (acheté 8 millions d'euros à Lyon), il était surtout venu à Nice pour trouver du temps du jeu. On savait qu'il allait rapidement passer à un étage supérieur. L'été dernier, c'était un peu tôt selon moi, mais cette année était la bonne. Pour Anthony, il apparaissait logiquement comme le successeur de Loïc. Mais quand Bordeaux se met sur les rangs, c'est difficile pour le joueur de refuser. Je n'aime pas entrer dans des conflits qui semblent perdus d'avance. Le joueur voulait partir et le club avait besoin d'argent. Je pense qu'on a trouvé la moins mauvaise solution en le laissant rejoindre les Girondins.

Ljuboja était-il votre priorité pour compenser ces deux départs ? Daniel a un profil totalement différent. C'est un joueur que j'avais en tête depuis l'année dernière. A l'époque, je l'avais proposé mais je n'étais pas le seul à décider vu que j'étais uniquement directeur sportif. En tout cas, c'est un vrai talent. Il va beaucoup nous apporter.

Cet été, Bernard Tapie et Charles Villeneuve ont été annoncés à Nice. Leur venue aurait-elle pu aider le club à passer un cap ? Je n’en sais rien. Je n’ai eu ni l’un ni l’autre au téléphone. Les administrateurs du club sont des purs Niçois qui se sont investis pour reprendre le club quand l’OGC Nice avait été rétrogradé en national par manque de moyens financiers. La politique des dirigeants est de se dire que si quelqu’un met les moyens pour faire passer un cap au club, ils s’effaceront. Mais si c’est pour faire comme nous, c’est-à-dire un peu bricoler en équilibrant les budgets, cela ne les intéresse pas. Néanmoins, leur venue ne m’aurait pas posé de problème à condition qu’ils ne gèrent pas le recrutement à ma place ou qu’on ne me dise pas comment faire l’équipe.

Retrouvez l'intégralité de l'entretien avec Eric Roy dans les colonnes du 10 Sport ce vendredi.