En tant que pays hôte, le Maroc a très envie de remporter la Coupe d'Afrique des nations. La pression est telle que les supporters ne laissent pas trop de choix à leur équipe : il faut aller chercher la victoire. Lors du match nul face au Mali, qui ne ralentit pas du tout la progression de l'équipe vers la qualification pour la suite, de nombreux sifflets ont été entendus. Achraf Hakimi n'a pas hésité à pousser un coup de gueule, rapidement suivi par Walid Regragui.
Visiblement agacé par les critiques et le comportement des supporters marocains, Achraf Hakimi a tenu à prendre la parole avant de retrouver le terrain. Lundi, le Maroc disputera son 3ème match de poule face à la Zambie et est pour le moment premier de son groupe. Le capitaine était présent en conférence de presse ce dimanche pour appeler au calme avant la rencontre. Walid Regragui, le sélectionneur, en demande autant.
Le Maroc très attendu
Même si le bilan n'est pas non plus extraordinaire, le Maroc a bien débuté sa CAN. Le pays veut ajouter une deuxième victoire à son palmarès après 1976 et ce n'est pas avec autant de bruit de la part des supporters qu'ils arriveront à progresser. « J’ai été joueur, j’ai été adjoint. Je suis entraîneur aujourd’hui. Je reste calme parce que je connais l’environnement marocain. Malheureusement, j’ai cru à un moment qu’on pouvait changer certaines choses, mais c’est toujours la même chose. Le plus dur, c’est de faire comprendre aux joueurs, je leur ai dit : 95% des Marocains vous aiment, les 5% ce sont ceux qui crient le plus. Nous, on doit rester concentré sur l’objectif, on sait ce qu’on a à faire » assure Walid Regragui.
Le coup de gueule du Maroc
Quelques minutes avant, c'est Achraf Hakimi qui a pris la parole pour aborder le sujet, estimant que les supporters marocains vont trop loin. Walid Regragui est sur la même longueur d'onde. « On a monté l’exigence. Aujourd’hui, c’est extraordinaire, tu es premier avec 4 points, tu peux en avoir 7 à la fin et ils sont mécontents. C’est bien, c’est le degré d’exigence qu’on voulait. Si on veut être un grand pays de football, faut accepter les critiques, moi le premier. Mais je dors bien. On est critiqué sur tout, à raison ou à tort parfois » poursuit-il.