Inarrêtable depuis plusieurs semaines, Guillaume Hoarau est la très bonne surprise du PSG en ce début d’année 2012. Auteur de quatre buts en trois matchs, le Réunionnais revient de nulle part, avec ses petits secrets.
Inespéré. C’est bien le mot pour résumer le retour en fanfare de Guillaume Hoarau, au placard durant quatre mois en raison d’une opération à l’épaule. Buteur à quatre reprises lors des trois dernières rencontres de Ligue 1, le Réunionnais a poussé Kévin Gameiro sur le banc et retourné l’opinion en sa faveur. Ce n’était pas gagné d’avance pourtant.
Edel : « Encore une fois, il n’a pas lâché » Le 25 août, après une nouvelle prestation quelconque contre Differdange (2-0), Hoarau, dont les douleurs à l’épaule devenaient trop récurrentes, semblait au fond du trou, son avenir au PSG bien incertain. En janvier, alors qu’il reprenait doucement l’entraînement, Leonardo, lui, continuait à prospecter aux quatre coins du globe pour dénicher enfin l’attaquant de classe internationale tant espéré. Oui, mais voilà, ni Alexandre Pato, ni Carlos Tevez, ni encore Leandro Damião n’ont daigné venir. Kévin Gameiro, titulaire indiscutable avec Antoine Kombouaré, n’a lui jamais eu énormément de crédit auprès de Carlo Ancelotti.
Alors Guillaume Hoarau a su saisir sa chance. Contre Montpellier d’abord (2-2), lors du match au sommet de la Ligue 1, en égalisant à l’orée des arrêts de jeu. Puis à Lyon la semaine suivante, en inscrivant un doublé dont le but de l’égalisation dans les toutes dernières secondes (4-4). « Je l’avais eu au téléphone juste avant son opération à l’épaule droite, en septembre dernier. Il m’avait dit : ‘’Ne t’inquiète pas pour moi, je vais peut-être mettre un peu de temps à revenir, mais je serai là pour la fin de la saison.’’ Encore une fois, il n’a pas lâché », raconte cette semaine dans France Football son ancien coéquipier et ami Apoula Edel.
Hoarau, YouTube et Bob Marley Mais quel est donc le secret de cette réussite retrouvée ? France Football expose quelques pistes dans son édition de mardi. La saison dernière, alors que sa situation personnelle était déjà critique, il filait sur YouTube pour visionner tous ses buts inscrits en Ligue 1 lors de sa première saison au PSG en 2008-2009 (17 réalisations). Plus jeune déjà, quand il était au centre de formation du Havre, il avait ses petits secrets pour retrouver la foi, quand le public le critiquait à cause de sa nonchalance et son je-m’en-foutisme apparent. Hoarau se réfugiait alors dans le musique de Bob Marley, son idole, et consultait ses album de photos de famille. Sacré Guillaume !