"Signer au PSG? Vous êtes malade!" C'est ce que semble se dire Yoan Gouffran. Pourtant, Paris a besoin de grands joueurs pour retrouver son lustre passé. Problème, ceux-ci ne semblent plus attirés par le club de la capitale.
« Mieux vaut jouer à Lorient qu'à Paris. » Voilà les propos révélateurs du milieu des Merlus Sigamarry Diarra, pourtant fan du PSG, sur football.fr. Sérieusement, Sigama? Et la Ville Lumière, la Coupe des Coupes en 1996, le plus beau stade de France, le public chaud bouillant du Parc, le strass, les paillettes? Ça ne t'intéresse pas? Apparemment non. Aujourd'hui, même un joueur de Ligue 1 sans aura particulière ne veut pas venir dans le club de la capitale. C'est la nouvelle tendance qui semble se préciser au fur et à mesure que la situation du club parisien se dégrade. Destination phare il y a quelques années, en raison d'un prestige intact, Paris « fait moins rêver », comme le confirme Diarra ou encore le Lensois Alaeddine Yahia. Les cas sont multiples. On pense à Mickael Essien, qui avait préféré l'OL en 2003. Mais aussi à Yoan Gouffran, qui voulait signer à Paris au mercato d'hiver 2007-2008, avant de se rétracter au dernier moment... et de choisir Bordeaux l'été suivant. Ou encore à Jesus Datolo, le milieu argentin de Naples, convoité cet hiver, et qui a choisi de s'exiler en... Grèce (à l'Olympiakos).
Plus d'intérêt sportif
La faute à l'instabilité du club, qui ne joue plus le haut du tableau. Sur le plan sportif, l'intérêt de signer au PSG diminue d'année en année. Parmi les joueurs les plus convoités à chaque mercato, seuls quelques rares passionnés du club, comme Erding l'été dernier, acceptent de s'embarquer dans la galère parisienne. Les relations difficiles entre joueurs et supporters dissuadent également les candidats, qui savent que le public ne les ratera pas dès qu'ils seront un peu moins performants. Sans parler des incessants changements à la tête du club, qui empêchent les joueurs de se projeter sur le long terme. Un constat qui peut aussi toucher les jeunes, comme par exemple avec le prometteur Gaël N'Lundulu (16 ans à l'époque) en mai 2008, formé au club mais qui avait préféré s'engager à Portsmouth. Au mieux, Paris n'est donc qu'une étape dans une carrière, avant de partir vers de plus hautes destinées. L'immense défi de réussir au PSG ne suffit plus. Lors du marché des transferts, Paris doit maintenant se contenter des miettes.