Baptiste Aloé, Lucas Mendes et Joey Barton fêtaient leur première sortie au Vélodrome, en Ligue Europa face à l’AEL Limassol (5-1). Les trois joueurs de l’OM ont connu des destins liés dans le positif. Décryptage.
Baptiste Aloé, entre propreté et prudence A 18 ans, le Minot a eu un drôle de cadeau concocté par Elie Baup. Celui qui est, à la base, défenseur central ou latéral… gauche (il a évolué à droite) a concentré son attention quasiment uniquement sur son travail défensif en exerçant un pressing assez haut, étant donné le peu de repli de Jordan Ayew, posté devant lui. Aloé aura mis une bonne demi-heure avant de se lâcher et a écopé d’un carton jaune sans que personne ne sache pourquoi. Une sortie finalement plutôt propre, trop prudente mais à son « petit » niveau, c’est déjà pas si mal. Baup sait qu’il est encore tendre et manque d’expérience au haut niveau mais il a découvert aussi qu’il pourra dépanner en cas de coup dur à l’avenir.
Lucas Mendes, un Civelli en devenir Une passe décisive et un but. Pour son premier match au Vélodrome et sa première titularisation sous le maillot phocéen, le bilan chiffré est assez exceptionnel pour un… latéral gauche. Dans les faits, la flamme est toutefois à atténuer. Défensivement, on l’a souvent vu à la pêche mais, inconsciemment, il savait peut-être qu’il profiterait de la couverture et du savoir-faire de Nkoulou. Sur ses relances, il a perdu nombre de ballons, préférant allonger le jeu, quitte à sauter le milieu de terrain. Logiquement, il est monté en puissance au fil du match. Offensivement, ses montées ont été rares et prudentes mais sa présence sur les coups de pieds arrêtés est un plus indéniable. Sur un corner de Barton, il remise de la tête pour le buteur Fanni (41e), avant de placer un subtil coup de boule sur un corner de Valbuena 20 minutes plus tard.
Joey Barton, brillant gestionnaire Le plus actif du trio des petits nouveaux. Aligné en pointe haute d’un 4-3-3, le bad boy anglais s’est appliqué. Plus organisateur que relayeur, il a réalisé un bon travail offensif avant de reculer d’un cran à l’entrée de Valbuena (52e). Avant cela, il avait frappé la totalité des coups de pied arrêtés avec brio et gratifié le Vélodrome de quelques gestes brillants, comme cette ouverture en profondeur pour Rémy (15e) ou ce moment de lucidité en venant discuter avec l’arbitre lorsque les esprits s’échauffaient. Surtout, Barton peut se montrer plus décisif qu’il n’y paraît. N’est-ce pas lui qui amène le corner de l’égalisation (frappe contrée de loin) avant de le tirer victorieusement ? Si. N’est-ce pas lui qui réalise un sauvetage sur un ballon qui traînait dans la surface de Mandanda ? Encore si. Franchement prometteur avec un bémol : qu’il retrouve une vraie caisse physique.
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