OM - Fenerbahçe : Les Winners fracassent les dirigeants
La rédaction

Jeudi dernier, l’OM accueillait Fenerbahçe. Si sur les terrains, les débats sont restés très corrects, les tribunes ont été le théâtre d’incidents violents entre les deux camps. Les supporters marseillais ne digèrent pas.

« Redevenons Marseille ». Le titre du communiqué des South Winners, mythique groupement de supporters marseillais, ne laisse pas la place aux doutes. Ces fans de toujours, habitués du virage sud du Stade Vélodrome, ont très mal vécu les incidents de la rencontre de Ligue Europa de jeudi, opposant l’Olympique de Marseille à Fenerbahçe. L’élément déclencheur ? Le but des Turcs, qui ouvrent ainsi le tableau d’affichage. A cet instant, plusieurs supporters de Fenerbahçe ne se cachent plus, et affichent leur préférence au sein même du virage marseillais. Forcément, la situation dégénère. Les South Winners, témoins « privilégiés » de la scène, apportent aujourd’hui leur vérité. L’OM, et les forces de l’ordre, ne sont pas épargnés.

« Un rapide cours d'histoire s'impose »

Première précision du groupe de supporters orangés. Ce fameux drapeau grec, qui a réveillé les Turcs : « Dès l'arrivée des turcs dans le parcage Ganay, l'ambiance fut électrique. Un drapeau grec fut agité chez un des groupes de supporters - non officiel - du Virage Sud (le drapeau est aussi représenté sur l'une de leur bâche). Ce geste ne peut pas être considéré comme une provocation car ce drapeau est présent à tous les matches de l'OM au Vélodrome. Un rapide cours d'histoire s'impose donc pour la direction parisienne de notre club, la préfecture et les Renseignements Généraux. L'histoire de notre cité est liée à la Grèce antique. Notre cité se prénommait Massalia, une colonie grecque fondée en 600 avant notre ère par des phocéens. Ce drapeau mérite autant sa place dans notre stade que celui de l'OM ou de la Provence ».

« De l'inconscience, une mise en danger du public »

Mais surtout, les South Winners, par le biais de ce communiqué, accusent les autorités compétentes en terme de sécurité : « Que des turcs réussissent à rentrer en Virage, ok. Mais que les responsables de la sécurité (OM et Préfecture) décident de former une zone de sécurité dans un coin du Virage Sud au lieu de les basculer en Ganay (précisons que le parcage visiteurs n'était pas complet par rapport à la réception de Mönchengladbach), c'est de l'inconscience, une mise en danger du public. Le rôle de ces gens est pourtant de veiller à la sécurité du public, pas à nourrir l'insécurité ! Lors de l'ouverture du score de Fenerbahçe, les partisans turcs ne se sont pas gênés pour faire exploser leur joie dans notre Virage. C’en fut trop. Notre identité, notre fierté et l'amour du Virage Sud ne pouvaient pas nous faire agir autrement ».

« Nos dirigeants parisiens »

Les accusations des supporters marseillais se terminent, en énumérant les fautifs. La billetterie et la sécurité de l'OM sont citées, comme la police ou la Préfecture. Mais c’est surtout la direction de club phocéen, qui est pointée du doigt : « Les responsables du club ont bafoué l'identité marseillaise. On ne parle plus de football, c'est devenu malheureusement secondaire ce jeudi soir. Les supporters marseillais présents ont donné le meilleur d'eux-mêmes jusqu'à la fin du match par fierté et par amour du maillot. Que ce soit au Virage Depé ou au Virage Sud, l'honneur marseillais a été respecté avec l'expulsion des supporters adverses. Le Vélodrome doit être uni pour défendre les valeurs de notre ville. Les valeurs que nos dirigeants parisiens ne pourront jamais comprendre ! »