Montpellier se fait hara kiri
La rédaction

Beau jeu, état d'esprit irréprochable, etc. Montpellier incarne les valeurs les plus louables sur un terrain sauf pour des supporters en manque de sensations fortes qui ont sifflé les joueurs héraultais lors du match contre Grenoble (1-0).Des irréductibles mécontents Mener 1 à 0 face à Grenoble à la pause n’est plus dans la lignée des ambitions de quelques supporters de Montpellier. Ces derniers auraient-ils pris le melon ? Il faut croire. On joue la 55e minute, samedi à la Mosson, le MHSC fait tourner le ballon, gère paisiblement son avance précoce née d’une tête de Victor Hugo Montano. Soudain, une bonne frange du public de la Paillade commence à huer ses favoris. Des sifflets lourds, puissants et incompréhensibles affleurent sur la pelouse jusqu’à déconcentrer le pauvre Albert Costa, pas franchement dans son assiette mais présent dans chaque duel. «Le public a la mémoire très courte, estime le meneur du MHSC dans les colonnes de L'Equipe ce dimanche. On a loupé trois passes et on s'est fait siffler. Il ne faut pas en faire un drame, mais je ne suis pas d'accord avec les gens. On avait besoin d'eux au contraire». Comme, par définition, toute équipe a besoin de ses propres supporters.

«Les sifflets ont touché les joueurs» Bixente Lizarazu, en évoquant l’exemple des supporters mécontents du PSG, a effleuré le sujet le matin même sur le plateau de Téléfoot : «Les gens qui agissent ainsi en sifflant ou menaçant n’ont pas compris grand-chose au football. Cela ne sert à rien, au contraire, ça fait perdre la confiance aux joueurs. Et eux, ils n’ont pas besoin de ça». Avec le seul à championnat à disputer et un calendrier très favorable (malgré un prochain enchaînement Sainté, Rennes et Bordeaux), le club héraultais a un énorme coup à jouer jusqu’à la fin de la saison. Mais il ne pourra pas l’affronter sans ses fidèles. Costa confirme : «Les sifflets ont touché quelques joueurs au vestiaire. Il ne faut pas en faire un drame, mais je ne suis pas d'accord avec les gens. On avait besoin d'eux au contraire. On fait un match moyen, mais il y a les trois points au bout. Qu'ils continuent à siffler, ce n'est pas grave...». Pour l’instant.