Devant les difficultés marseillaises à recruter, Margarita Louis-Dreyfus a décidé de débloquer 4 millions d'euros. Une somme à laquelle s'ajoute 4 millions supplémentaires injectés par la holding Eric Soccer. Pas forcément bon signe.
Selon la Provence, inquiète devant la lenteur du recrutement marsellais, Magrarita Louis-Dreyfus a décidé de sortir le chéquier. L'actionnaire principale du club phocéen a ainsi débloqué 4 millions d'euros pour booster le mercato olympien et satisfaire le désir de Didier Deschamps qui avait pousé un coup de gueule au soir de la défaite face à Caen (1-2), lors de la première journée de Ligue 1. L'entraîneur marseillais avait demandé à ses dirigeants de se bouger devant les difficultés économiques auxquelles ils étaient confrontés sur le marché des transferts et à la faible marge financière dont ils disposaient. Eric Soccer, la maison-mère de la SASP Olympique de Marseille, au sein du groupe Louis-Dreyfus, a imité Margarita en déboursant, elle aussi, 4 millions d'euros. L'OM dispose donc de 8 millions d'euros supplémentaires pour façonner son recrutement et surtout l'accélérer à un peu plus de deux semaines de la fin du mercato. Un investissement qui souhaite également compenser des résultats financiers éloignés du prévisionnel.
L'instabilité ressurgit On pensait que la stabilité avait enfin gagné l'OM. Le titre de champion de France et la Coupe de la Ligue, acquis la saison dernière, ne faisant que conforter ce renouveau. Mais l'ère Diouf, président qui avait su redorer le blason de l'OM, en réinstaurant rigueur, équilibre financier, stabilité et ambitions linéaires mesurées, semble révolu. Le directeur sportif, José Anigo, normalement responsable du recrutement n'a plus aucun pouvoir. Désormais tout est géré par le duo Deschamps-Bernès dans ce domaine. Jean-Claude Dassier paraît dépassé par sa fonction et sans réel pouvoir, si ce n'est celui de démentir des départs qui se vérifient les jours suivants. Margarita est donc revenu aux bonnes vieilles méthodes de son défunt mari en mettant la main à la poche. Pas vraiment bon signe. Surtout que la saison dernière prédisait tout sauf de tels remous au sein de la maison marseillaise. Qu'ils soient économiques ou sportifs. Reste désormais à utiliser ces fonds avec intelligence pour ne pas aller au devant d'une crise sportive et interne.