Lavezzi, Kalou, Barton : Les recrues visées par les arbitres de L1 ?
La rédaction

Salomon Kalou, Ezequiel Lavezzi, Joey Barton. Ces trois joueurs ont le point commun d’avoir signé en France cet été. Mais aussi de ne pas pouvoir jouer les prochains matchs avec leurs clubs respectifs, pour cause de lourde sanction (Barton a gardé sa suspension anglaise). Les arbitres et la commission de discipline ont ils décidés d’être plus dur avec ces stars ?

Le championnat a accueilli quelques stars du football européen cet été. Si la plupart est arrivée à Paris (Ibrahimovic, Thiago Silva, Lucas en janvier,...) grâce aux pétrodollars du Qatar, d’autres clubs ont réussi quelques coups. Ainsi le champion d’Europe Salomon Kalou a signé à Lille, et Marseille à accueillit Joey Barton, le bad-boy anglais. Mais certains de ces nouveaux acteurs de Ligue 1 ne rejoueront pas avant quelques matchs, certains pour longtemps.

« Un effet dissuasif pour la suite » C’est le cas de Lavezzi, Kalou et Barton. Les deux premiers ont tous les deux écopés de trois matchs de suspension. L'Argentin à pris un carton rouge pour une intervention musclée sur l’Ajaccien André. Quand à l’Ivoirien (qui a deux matchs avec sursis), il a été suspendu pour une faute sur Jean-Pascal Mignot. Pourtant, il n’avait même pas reçu de carton jaune. « L’arbitre a dû demander un rapport complémentaire après le match. La Commission de discipline s’est peut-être servie des images », nous éclaire Joël Quiniou. Pour Lavezzi, l’ancien arbitre international parle d’excès d’engagement. « On peut considérer qu’il joue le ballon, mais à partir du moment où il peut mettre en cause l’intégrité physique du joueur, cela peut être considéré comme une faute grossière. C’est ce qu’à jugé l’arbitre (ndlr : Clément Turpin) ». Et lorsqu’est abordé le nombre important de cartons rouges depuis le début de saison, le référé aux 8 matchs de Coupe du monde (1986-1994) ne s’étonne pas. « La Commission veut marquer de son empreinte l’état d’esprit des joueurs. Il y a un effet dissuasif pour la suite de la compétition. Mais peut-être ne faudrait-il pas aller à l’extrême pour les sanctions ».

Le cas Barton pour l'exemple Pour Joey Barton, la situation n’est pas la même. L’Anglais, qui avait écopé de 12 matchs pour avoir pété les plombs lors lors de Manchester City-QPR l’an dernier, ne pourra rejouer que le 18 novembre en compétition nationale (contre Bordeaux). Pour l’Anglais, la commission de discipline a décidé d’appliquer l’article 12 de la FIFA, qui explique que la sanction d'outre-Manche est applicable en France. « C’est tout à fait normal que la Commission ait pris cette décision. D’ailleurs, elle n’a pas été contestée », poursuit le membre de la Commission d’éthique. « Ce serait trop facile pour un joueur de pouvoir se dédouaner d’une suspension en partant à l’étranger. Il est normal que les suspensions soient étendues aux championnats européens et mondiaux. Imaginez si ce n’était pas le cas ! Cela laisserait libre cours à ce que j’appelle « l’irréparable », un arbitre qui se ferait frapper par exemple ». Joël Quiniou explique également que cela donnerait une mauvaise image de l’Angleterre, d’un point de vue des sanctions. Il semblerait donc que les nouveaux joueurs de Ligue 1 ne soient pas directement visés par les hommes en noir. Par contre, il leur faudra rapidement s’habituer aux joutes françaises, ainsi qu’aux décisions arbitrales. Sous peine de passer de longues semaines dans les tribunes.

Rémi dos Santos