A 31 ans et à l'entame de sa quinzième saison dans l'élite, le gardien lillois tire un premier bilan de sa carrière. Son passage au PSG, ses frustrations en équipe de France, sa relation compliquée avec les médias...
Mickaël, depuis votre arrivée à Lille en 2009, on a l’impression que vous revivez sportivement... Je ne le vis pas spécialement comme une renaissance. Le traitement médiatique qui en est fait renvoie à ça. Moi, je suis plus dans la continuité. [...] Au-delà d’un passage qui n’a pas été toujours simple à Paris, y réussir trois saisons, en disputant 38 matchs par saison, faire autant de matchs, sans perdre ma place, ça veut dire que tous les jours, tous les matchs, j’étais au niveau. Après il y a eu cette tempête médiatique qui a un moment donné m’a sali. Mais franchement, j’ai plutôt été régulier à Paris. Les gens ont été obnubilés par des images, d’une erreur ou deux, et de tout ce qu’on a pu en dire. Surtout qu’en même temps, mis à part la dernière année, on avait pas de résultats positifs avec Paris.
Avec du recul, regrettez-vous d’avoir signé au PSG ? Non pas du tout. Même si ça été dur, j’ai vécu plein de choses superbes à Paris. Je ne suis pas du tout aigri. Au contraire, ça aurait été un manque de ne pas vivre cette expérience. Parce que j’ai compris énormément de choses : comment fonctionnaient les médias, pourquoi il y a autant d’attente à Paris, pourquoi les gens manquent d’objectivité...
Avez-vous de la rancoeur envers Raymond Domenech qui vous a évincé du groupe France à deux reprises, pour l’Euro 2008 et le Mondial 2010 ? Ce sont des choix. Je n’ai pas de rancune envers lui et ça ne m’intéresse pas de rentrer là-dedans. Après, comme tout le monde, le sélectionneur est jugé sur les résultats... Ca ne sert à rien de taper sur quelqu’un. Il en prend déjà assez comme ça alors qu’il n’est plus en poste. Moi, je continue d’avancer, de prendre du plaisir et de profiter au maximum de mon métier.
L’équipe de France, n’est-ce pas le plus gros regret de votre carrière ? Sur mes 11 sélections en équipe de France, je n’ai pris que trois buts. Mais à un certain moment, on m’a juste détruit médiatiquement. J’ai réussi à être costaud, solide, à continuer et j’avais surtout envie de retrouver le plaisir du jeu. Ce que je vis en ce moment, ça me va très bien.
Retrouvez l’intégralité de l’entretien de Mickaël Landreau dans les colonnes du 10 Sport, dans vos kiosques depuis ce matin.