Mateja Kezman a beau tout faire pour gagner sa place sur le terrain avec un comportement irréprochable à l'entraînement, le Serbe n'est en revanche pas tout blanc en match. A Saint-Etienne, il a visiblement oublié son fair-play à la maison.
Depuis l'affaire du maillot jeté à terre lors d'un PSG-Bordeaux de triste mémoire, le comportement de Mateja Kezman est scruté à la loupe. Il en fallu des semaines de repentance et de travail, entrecoupé d'un prêt au Zenit St Petersbourg, pour que l'ancien buteur de Chelsea et du PSV retrouve du crédit dans le club parisien. Depuis quelques semaines, il réalise son pari. Du temps de jeu, quelques entrées bien senties avec notamment un but contre Boulogne, et pour finir une titularisation hier soir contre Saint-Etienne. Kezman, à force de travail, est bien proche de réussir son pari: revenir en force: « Je suis triste car les fans n’ont encore vu que 10% du vrai Kezman. Je suis quelqu’un de costaud et je vais faire de mon mieux pour leur prouver mes qualités », avait déclaré l'attaquant après son jet de maillot. Paris lui donne une seconde chance. Mais chassez le naturel, il revient au galop, dit-on. Et quand le naturel contient du vice, Kezman ne peut rester longtemps sans polémique. Pape Diakhaté, son adversaire du soir à Geoffroy-Guichard, ne s'est pas privé de souligner, sur RMC, le manque de classe du bonhomme dans la rencontre de dimanche soir. « Il y a eu un accrochage avec Kezman mais si ça se passe dans les règles du jeu ça va. Par contre il ne faut pas parler des parents, ça, je n’accepte pas car j’ai vécu des moments difficiles où j’ai perdu ma mère. Les parents, c’est sacré. Les coups de coude, les crachats, j’accepte mais pas les parents. » Alors, a-t-on le droit à tout, y compris aux insultes blessantes, pour blesser l'adversaire ? « Je pense qu'il y a un manque de caractère », déclarait Kezman, il y a peu. Si sa solution réside dans ce genre de comportement, pas sûr que ses partenaires le suivent dans cette voie...